LocationsSoutenir le développement en Afrique de l’Ouest et du Centre
26 avril 2024
Somone, Senegal 🇸🇳
En entrant en 2023, le monde était imprégné d’échos d’optimisme, un sentiment partagé par beaucoup au début de chaque nouvelle année. Pourtant, le paysage mondial dans lequel nous naviguons aujourd’hui a considérablement changé. La solidarité mondiale semble s’affaiblir, la géopolitique est en pleine fluctuation, les structures de pouvoir traditionnelles sont remises en question, et de nouvelles voix émergent de coins autrefois silencieux. Notre monde interagit, innove et entre même en conflit de manières sans précédent.
En Afrique de l’Ouest et du Centre, un visage familier, celui des transitions inconstitutionnelles, marquant de son empreinte l’histoire récente. La situation complexe et les perturbations du développement qu’elle entraîne nous placent à un moment où le passé et le présent sont en conflit.
Les événements au Niger, au Gabon, en Guinée, au Mali et au Burkina Faso, entre autres, ne sont pas de simples événements isolés. Ils signifient un changement plus profond et plus sismique dans le tissu politique et de développement de la région, reflétant un désir croissant de ces pays pour une nouvelle direction et une gouvernance renouvelée.
Dans ce contexte complexe, le PNUD s’est retrouvé dans un entrelacs de défis et d’opportunités. Notre soutien est maintenant plus que jamais crucial, et la mise en œuvre de notre mandat fait face à des complexités croissantes.Njoya Tikum Directeur, Hub Sous-Régional du PNUD pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et Représentant Résident, PNUD Sénégal
Tout au long de 2023, en collaboration avec nos partenaires techniques et financiers, nous avons lancé plusieurs initiatives visant à favoriser le développement par le soutien politique et des interventions directes. Nos efforts en matière de gouvernance et de consolidation de la paix ont considérablement renforcé la cohésion sociale, la résilience et la bonne gouvernance tout en abordant les disparités économiques au milieu de défis sécuritaires, environnementaux, politiques et socio-économiques complexes.
Par exemple, à travers notre portefeuille de gouvernance, nous nous sommes associés à l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) pour évaluer l’état actuel de la corruption et des flux financiers illicites en Afrique, offrant des recommandations solides pour adresser ces problèmes. À travers la Facilité de Stabilisation Régionale, nos efforts collaboratifs ont aidé à atteindre près de 1,7 million de personnes, dont plus de la moitié étaient des femmes, contribuant significativement à la stabilisation et à la reprise des zones touchées par l’extrémisme violent. Nos efforts dans la construction et la réhabilitation d’infrastructures essentielles, l’amélioration de la sécurité et le soutien aux économies locales soulignent notre approche holistique de la stabilisation et du développement à long terme.
Notre portefeuille jeunesse a franchi des étapes majeures cette année, notamment avec le lancement d’un nouveau volet en cybersécurité, fruit d’une collaboration avec le projet Give1. L’objectif ? Renforcer les compétences numériques et la maîtrise de la cybersécurité chez les jeunes, favorisant leur participation économique et l’innovation. Ces actions ont permis de fédérer un réseau de 8 611 passionnés, parmi lesquels 24 jeunes ont pu suivre une formation de trois mois les préparant à la certification CompTIA en cybersécurité.
Des jalons significatifs ont marqué nos progrès, notamment le développement de deux instruments clés : la Plateforme d’Information Intégrée sur les Risques du Sahel et le Cadre pour le Système d’Alerte Précoce et d’Action Précoce Multi-Aléas pour l’Afrique. Leur rôle est d’appuyer le renforcement des politiques régionales, d’harmoniser les méthodes de collecte de données, et de faciliter une prise de décision éclairée pour une meilleure gestion des risques de catastrophes et une planification du développement adaptée dans la région. À travers le Projet de Résilience du Sahel, nous avons atteint 1 851 personnes avec des activités de Réduction des Risques de Catastrophes et d’Adaptation au Climat, habilitant les institutions régionales et les gouvernements nationaux à adopter des planifications et des investissements de développement informés par les risques. Nos efforts ont également abouti au développement de la Plateforme d’Information Intégrée sur les Risques du Sahel et du Cadre pour le Système d’Alerte Précoce et d’Action Précoce Multi-Aléas pour l’Afrique, qui aident à renforcer les cadres politiques, harmoniser les outils de collecte de données et soutenir la prise de décision dans la gestion des risques de catastrophes et la planification à travers la région.
Ces efforts ont été soutenus tout au long de l’année par le remarquable dévouement de 3 052 Volontaires des Nations Unies, qui, grâce à leur expertise diversifiée et leur engagement, ont joué un rôle pivot dans nos interventions, atteignant près de 685 000 personnes dans la région.
Les enseignements et les étapes franchies au cours de l’année écoulée constituent une base solide pour 2024. En collaboration avec nos partenaires, nous nous engageons à renforcer notre impact et à adopter des objectifs audacieux qui visent à maximiser les bénéfices pour des millions de personnes dans la région.
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