Pour prévenir la radicalisation et l'extrémisme violent
Bénin : Promotion des discours positifs et non haineux au sein des communautés
19 août 2024
Des écarts de langage, des propos offensants ou stigmatisants à l’endroit des groupes religieux, minorités culturelles ou ethniques sont parfois source de conflit au sein des communautés. Au Bénin, pour promouvoir la cohésion sociale, le vivre ensemble et prévenir la radicalisation religieuse dans la région septentrionale du pays confrontée à des actes terroristes, un atelier de renforcement des capacités des chefs religieux et communautaires a été organisé du 7 au 10 août 2024 au Centre pastoral Monseigneur Okioh à Natitingou.
Cet atelier financé par la Norvège dans le cadre du projet régional du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) intitulé : « Prévenir et répondre à l’extrémisme violent dans le Corridor Atlantique» a réuni près d’une soixantaine de participants, dont une dizaine de femmes, venus des communes de Péhunco, Kouandé, Bassila et Toucountouna.
Durant quatre (4) jours, les participants ont identifié les discours haineux présents dans leurs communautés et élaboré des messages alternatifs positifs pour les éviter.
« J’ai compris que les différentes religions doivent parler le même langage, nous devons nous réunir autour de la même table et discuter des problèmes de nos communautés ou de la société. Cela nous permettra d'éradiquer la radicalisation religieuse et l’extrémisme violent. Je reste convaincu que s’il y a entente entre les différentes religions, nous pouvons mettre hors de notre pays le terrorisme », a déclaré M. Fataou MOUSTAPHA, Président de l’Association de Développement de la Commune de Péhunco, l'un des participants.
À l’issue de l’atelier, un plan d’actions a été mis en place, ainsi qu’une feuille de route visant à sensibiliser les fidèles et les communautés des communes concernées. Un mécanisme de suivi a été adopté pour garantir une mise en œuvre efficace des mesures discutées, avec l’espoir de contribuer à la prévention de l’extrémisme violent et au maintien de la cohésion sociale dans ces régions.
En dehors des leaders religieux (imams, prêtres, pasteurs, responsables de cultes endogènes), des leaders d’opinion et autorités communales, l’atelier a connu la participation de la Coalition Nationale pour la Paix et du Secrétariat Permanent de la Commission Nationale de Lutte contre la Radicalisation, l'Extrémisme Violent et le Terrorisme. Il marque une étape clé dans les efforts continus aussi bien du Gouvernement que des partenaires au développement pour renforcer la résilience des communautés face à la radicalisation en renforçant la collaboration entre leaders religieux, autorités locales et organisations internationales pour la promotion d’un environnement pacifique et inclusif.
Le projet du Corridor Atlantique adopte une approche régionale globale pour traiter les défis et les causes de l'extrémisme violent, tout en visant à freiner le recrutement à la fois au niveau national et sous-régional. Il est mis en œuvre dans cinq pays de la région du golfe de Guinée et du Sahel : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo et est financé par l’Allemagne, l’Australie, le Danemark et la Norvège.