Promotion des pratiques innovantes de gestion durable des terres au Bénin

15 octobre 2024
a man in a garden

Des agriculteurs travaillant dans un champ de démonstration sur la gestion de la fertilité des sols

Crédit photo: PNUD Bénin/ Giacomo Pirozzi

Au Bénin, le taux de dégradation des terres est estimé à environ 2,2 millions d'hectares de terres, soit 19% du territoire national entre 2000 et 2010. Avec l’appui du Projet Intégré de Restauration et d’amélioration de la Valeur des Terres et des Écosystèmes Forestiers Dégradés pour une meilleure résilience climatique au Bénin (PIRVaTEFoD-Bénin) lancé le 06 juillet 2023, les communautés villageoises sont formées sur les bonnes pratiques agricoles et le processus de restauration des terres dégradées à travers des pratiques innovantes.
 

Dans les huit (8) communes d’intervention du projet (Karimama, Kouandé, Ségbana, Gogounou, Aplahoué, Klouékanmè, Za-Kpota et Covè), des mesures sont prises pour la restauration de 5159 ha de terres dégradées identifiées à travers diverses mesures de gestion durable des terres. Il s’agit entre autres de l’association de cultures avec les plantes améliorantes comme le mucuna, les pois d’angole et les lentilles vertes, les cordons pierreux, les labours perpendiculaires à la pente les brises vent, le paillage sans labour, etc. Ces mesures sont mises en place dans 137 villages des communes pilotes par l’installation de 181 unités de conseils agricole (UCA) et de 181 unités de démonstration couvrant environ 200 ha de terres dégradées. 


En effet, la dégradation des terres s’est traduite par une augmentation de 47,2% des superficies cultivées, une régression de 14,8% de la savane arbustive et une baisse de plus de 21,3% des espaces forestiers (Note Politique NDT, 2017). C’est donc pour remédier à cet état de choses que le projet PIRVaTEFoD a été mis en place initié par le Gouvernement du Bénin avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds pour l’Environnement Mondial (PNUD). Il a pour objectif de renforcer les capacités des communautés bénéficiaires par des pratiques de gestion durable des terres et des forêts tenant compte des risques climatiques, de développer des chaînes de valeur et de renforcer la résilience climatique des populations vulnérables. Il contribue par ailleurs à la réalisation des cibles du Bénin concernant la neutralité en matière de dégradation des terres (NDT) et à l’atteinte des objectifs d'adaptation au changement climatique énoncés dans la Contribution Déterminée Nationale (CDN) du pays. 
 

En quatre mois d’opérationnalisation, le projet a appuyé la mise en terre de 72 146 plants de diverses espèces (Gliricidia, Gmélina, Acacia, Karité…) pour des ceintures vertes pour servir de brises vents, de délimitation des terres, pénétrations des animaux, et autres. Ces activités ont mobilisé 4887 bénéficiaires y compris les personnes vivant avec des handicaps dont 2351 de femmes soit 48.72% du total. 


Les activités de terrain au profit des communautés à la base sont menées avec la collaboration de sept (07) Organisations non gouvernementales (ONG) sous la supervision des Agences Territoriales de Développement Agricole du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP). L’exécution du projet est assurée au niveau national par la Direction générale de l'Environnement et du Climat (DGEC) et en étroite collaboration avec la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasse, toutes deux sous la tutelle du Ministère du Cadre de Vie et des Transports en charge du Développement Durable (MCVT).