
La Ministre de la Fonction Publique et du Travail et le Représentant Résident du PNUD au Bénin échangeant les parapheurs à la suite de la signature du document de projet
Le Gouvernement du Bénin et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont signé ce mercredi 29 janvier 2025 à Cotonou, un accord de 1,335 million de dollars US pour accélérer la transformation digitale de l'administration publique béninoise sur la période 2025-2026. C’était dans le cadre du lancement du Projet d’appui à la réforme et à la modernisation de l’administration publique, phase 2 (PARMAP 2).
C’est au cours d'une cérémonie officielle tenue à la Tour administrative B de Cotonou que Mme Adidjatou Mathys, Ministre du travail et de la fonction publique (MTFP), et M. Titus Osundina, Représentant Résident du PNUD au Bénin, ont procédé à la signature du document de projet PARMAP 2. L’initiative s'inscrit dans la continuité des efforts de modernisation engagés depuis 2019 avec la première phase du projet.
S'appuyant sur les succès de PARMAP 1, qui a notamment permis la mise en place de 28 Centres communaux de services publics (CCSP) et le déploiement de 15 systèmes d'information et 12 e-services, cette nouvelle phase vise à renforcer l'accessibilité et la qualité des services publics, particulièrement pour les populations vulnérables et les femmes.
« Le PARMAP 1 a contribué à l'amélioration de l'accès des usagers aux services publics de qualité en réduisant non seulement les déplacements, les tracasseries des usagers, le délai de traitement des dossiers, donc des coûts y afférents, mais également la corruption en limitant le contact entre les agents de l'administration et les usagers/clients », a ainsi rappelé M. Titus Osundina. « Le PARMAP 2 vise alors à renforcer les capacités du Ministère de la Fonction publique pour mieux accompagner les offres de services de qualité et à moindre coût aux usagers clients de l'administration publique notamment, les personnes vulnérables et les femmes. » a-t-il précisé. Le Représentant Résident du PNUD a ensuite réitéré l'engagement de son institution à poursuivre son appui au MTFP, soulignant l'ambition commune de bâtir une administration publique béninoise plus moderne, plus proactive et résolument tournée vers la satisfaction des usagers.
Des enjeux structurants et complémentaires
D’une durée de deux ans (janvier 2025 - décembre 2026), le projet s'articule en effet autour de quatre (4) axes stratégiques majeurs : le renforcement et la pérennisation des acquis en matière de digitalisation des services publics ; le renforcement du système d'archivage électronique ; le développement des capacités techniques et opérationnelles des services administratifs et ; l'amélioration du système de gestion de la performance des agents de l'État. Il est doté d'un budget global de 1.335.000 dollars US, avec une contribution du PNUD à hauteur de 400.000 dollars US, une contrepartie nationale de 135.000 dollars US et un montant de 800.000 dollars US à mobiliser.
« Ce projet est d'une importance capitale pour le Gouvernement, dans la mesure où il contribue à l'atteinte des objectifs de modernisation de l'administration publique, qui constituent l'une des priorités du Programme d'action du gouvernement (PAG) 2021-2026 », a confié Mme Adidjatou Mathys. La Ministre a salué la dynamique de coopération entre son département et le PNUD, tout en appelant l'institution à jouer un rôle actif dans la mobilisation des ressources complémentaires nécessaires à la pleine réalisation des objectifs.
Parmi les actions phares prévues figurent ainsi, la mise en place de six nouveaux Centres Communaux de Services Publics ; la refonte du système d'information statistique du MTFP ; la mise en place du système d'information des e-services ou encore ; le déploiement d'une plateforme web de suivi des dossiers de carrière et de pension avec système d'alerte SMS.
PARMAP 2, par ailleurs aligné sur le Document de Programme-Pays du PNUD 2024-2026, contribuera aussi à l'atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) 5, 9 et 16. Sa mise en œuvre repose sur une approche portefeuille, en étroite collaboration avec divers autres acteurs, dont le Ministère du numérique et de la digitalisation, l'Agence nationale des systèmes d'information et du numérique, et les communes cibles.