D’une table sous le manguier, à un atelier de couture
Kompoa YONLI réalise son rêve de couturière, dans de meilleures conditions
3 juillet 2023
Kompoa YONLI, une jeune mère de 24 ans avec deux enfants, est une passionnée de couture. Résidente de la ville de Fada N’gourma, à l’Est du Burkina Faso, elle a commencé le métier de couturière dans son quartier au secteur 9, à l’ombre d’un grand manguier érigé en atelier de fortune. Une petite table bancale et une vieille machine à coudre lui servaient d’outils de travail.
Ces conditions précaires appartiennent désormais au passé, puisque Kompoa dispose d’un atelier et de meilleurs équipements de couture, grâce à un appui du PNUD.
Le rêve de Kompoa YONLI de vivre décemment de sa passion a connu une accélération dans la réalisation, lorsque, après l’obtention de son certificat de qualification professionnelle en coupe-couture, elle s’est rapprochée de la Direction Régionale de la Jeunesse pour avoir un accompagnement dans ce sens.
En décembre 2022, Kompoa est retenue, avec 39 autres jeunes et femmes de Fada N’gourma pour bénéficier d’une formation en entrepreneuriat et en éducation financière, suivie d’un appui en matériels et en fonds de démarrage, dans le cadre du Programme de Relèvement et de Renforcement de la Résilience (P3R) du PNUD Burkina Faso . Avec ce soutien, la jeune Kompoa a pu ouvrir son atelier,. Six mois après, Kompoa a 5 apprenties avec elle, soit 4 apprenties supplémentaires, dont 2 jeunes filles déplacées internes qu’elles forment dans le métier de la coupe-couture.
Ses gains ont également doublé. « Avant je gagnais 10 000 F CFA par semaine au maximum. Avec la machine que le PNUD m’a donnée, j’arrive à avoir 20 000 F CFA la semaine. J’ai épargné et j’ai acheté une autre machine. J’ai maintenant 3 machines à coudre pour mes apprenties et moi-même ». Ce mois de juin 2023, ses apprenties passent, à leur tour, les examens de certificat de qualification professionnelle, et utilisent les machines de leur patronne pour la phase pratique.
« Ma passion et les sacrifices que j’ai à faits m’ont permis d’arriver à ce stade. On nous a appris aussi durant la formation à épargner et gérer son argent avec efficience. C’est vrai qu’avec l’insécurité, ces derniers temps, le nombre de clients a baissé, mais je peux toujours continuer à soutenir mon mari en contribuant aux besoins quotidiens de la maison. Et je vais continuer à faire développer mon atelier », affirme-t-elle, tout sourire.
L’histoire de Kompoa fait partie de ces modèles de réussite de jeunes résilients du Burkina Faso, prouvant qu’avec peu de moyens et beaucoup de détermination, on peut aller loin dans la réalisation de ses rêves.