
Ouverture de l’atelier par les autorités et travaux en groupe des participants à l'atelier
Par Daniella NINTERETSE
Au cours des deux dernières décennies, le Burundi a été frappé par des phénomènes météorologiques extrêmes, le rendant l'un des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique. Les fortes pluies liées au phénomène El Niño ont causé d'importantes inondations, ayant débordé les rivières et le lac Tanganyika, et entraînant des glissements de terrain, des vents violents et de la grêle. Ces événements ont eu des conséquences tragiques comme : la perte des vies humaines, les déplacements de populations, la destruction de cultures et d'infrastructures.
Pour faire face à cette crise, le gouvernement burundais, avec l'aide de partenaires internationaux, a mis en place des mesures d'urgence, telles que le transfert monétaire, la distribution de vivres et toute autre forme d'assistance. Une initiative nationale d'alerte précoce a également été lancée, bien qu'elle nécessite encore un soutien technique et financier de la part des partenaires au gouvernement
En février 2024, les inondations avaient déjà touché 764 personnes, détruit 15.000 maisons et ravagé plus de 40.000 hectares de terres agricoles. Un site d'abri d'urgence a été établi pour accueillir temporairement plus de 1.000 ménages dans des conditions précaires.
Face à cette situation, le gouvernement a sollicité l'appui des Nations Unies, de la Banque Mondiale et de l'Union Européenne pour évaluer les besoins post-catastrophes. Un atelier d’orientation sur l’outil d’évaluation des besoins post-catastrophes au Burundi s’est tenue du 03 au 04 février 2025 dans la province de Gitega.
Participaient à cet atelier : son Excellence le Premier Ministre et les membres de son bureau le Ministre de l’Intérieur du développement communautaire et de la sécurité publique le les secrétaires permanents des ministères des travaux publics, de l’Energie et des mines, de la solidarité nationale et du genre, des infrastructures, de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, le PNUD ( Programme des Nations Unies pour le développement), l’UE (Union Européenne), la Banque Mondiale, l’IOM (Organisation internationale pour les Migrations), UNHCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés), la FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’agriculture) et l’ONU-Femmes.
L’ouverture de cet atelier a été rehaussé par S.E Son Excellence le Premier Ministre, Lieutenant-Général de Police Ndirakobuca Gervais qui, dans son mot d’ouverture, a apprécié le soutien des partenaires et a demandé aux participants de s’approprier de l’outil PDNA dont le résultat final est de proposer la stratégie de relèvement multisectoriel après les catastrophes au Burundi.
Le Représentant Résidant du PNUD, Mathieu CIOWELA, i au nom du Système des Nations Unies au Burundi a précisé que cette évaluation permet d’estimer les effets et impacts des dégâts de El Niño et propose un cadre de relèvement tout en requérant l’engagement, la disponibilité des équipes sectorielles mixtes mises en place. Les experts internationaux travailleront en étroite collaboration avec les experts sectoriels locaux afin de leur doter des compétences requises pour pouvoir le faire eux-mêmes en cas de survenue d’une catastrophe dans le futur.
Cet atelier a permis de démontrer les techniques d'analyses des dommages, des pertes et des effets post catastrophes tout en démontrant les techniques d’estimation des couts de relèvement.
Notons que les efforts menés dans ce domaine s'inscrivent dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment en matière d'eau, d'assainissement, de villes durables et de lutte contre les changements climatiques.