PNUD - Mise à jour du Plan d’aménagement et de gestion du Parc national de la Kibira

28 juin 2024
PNUD - Mise à jour du Plan d’aménagement et de gestion du Parc national de la Kibira

Des membres des communautés riveraine du Parc national de la Kibira en travaux de groupe lors des consultations

©UNDP Burundi/Munyana Francine, 2024

Par MUNYANA Francine

La révision et la mise à jour des Plans d’Aménagement et de Gestion des Parcs Nationaux de la Kibira et de la Rusizi est l’une des activités phares du projet « Améliorer l'efficacité du système de gestion des aires protégées pour la conservation de la biodiversité au Burundi ». L'effet attendu du projet est une conservation durable des parcs nationaux de la Kibira et de la Rusizi pour le développement inclusif du Burundi à travers un appui institutionnel qui renforce les capacités de toutes les parties prenantes pour l'aménagement, la gestion et la valorisation équitable et durable des services écosystémiques. Les plans d’aménagement et de gestion des deux parcs avaient été révisés en 2014 pour la Kibira et en 2015 pour la Rusizi. 

En collaboration avec l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE), le PNUD a organisé des consultations communautaires pour l’élaboration du Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) du Parc National de la Kibira. Le consultant chargé de l’élaboration du PAG a échangé avec les populations riveraines des communes Bukeye, Rwegura, Mabayi et Musigati sur les questions relatives à l’importance du Parc, la connaissance des limites et du cadre légal ainsi que la perception des menaces pesant sur les ressources naturelles et leurs alternatives. Cette population reconnait son rôle dans l’exploitation des ressources naturelles du Parc National de la Kibira. « Nous nous plaignons que les animaux du Parc ravagent nos cultures. Pourtant, le Parc les nourrissait avant que nous nous mettions à détruire la forêt». Elisabeth Ntahomvukiye, riveraine de la Kibira du côté de Mabayi. La population continue à faire le ramassage du bois mort, la récolte des plantes artisanales, comestibles et médicinales ainsi que la coupe de bambous et d'arbres pour la carbonisation sont entre autres des pratiques. Cette approche participative a permis une prise en compte des besoins et des avis des communautés riveraines dans la gestion des aires protégés. 

Le milieu associatif du secteur de l’environnement, les partenaires techniques et financiers ainsi que la communauté scientifique ont émis des propositions pour une prise en compte dans la définition des activités du PAG. Leurs contributions ont permis de collecter des données importantes à intégrer dans le PAG.

La mise en oeuvre du Plan d’Aménagement et de Gestion du Parc National de la Kibira servira de référence pour les programmes et les activités prévus dans les cinq prochaines années ainsi qu’une base commune pour l’ensemble des parties prenantes et des acteurs impliqués dans la gestion de la Kibira.