Par Daniella NINTERETSE

Bujumbura, le 08 novembre 2024 en présence de la ministre de la Santé publique et de la lutte contre le Sida (MSPLS), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ont remis officiellement le laboratoire de confinement biologique de niveau de sécurité P3 à l’Institut National de la Santé Publique.  Cette installation ultramoderne financée par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, marque une avancée significative vers l'amélioration de la prestation des soins de santé au Burundi. L’utilisation de ce laboratoire améliorera la qualité des soins aux patients tout en répondant aux normes de biosécurité pour les manipulations à haut risque de contamination. 

Le laboratoire de confinement biologique de niveau de sécurité P3  vue de face

L'événement a réuni de haut cadre du ministère de la santé, des partenaires œuvrant dans le domaine de la santé et les représentants de l’équipe pays du Fonds Mondial et du PNUD. Le ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida, a décrit le laboratoire comme une « avancée majeure » dans les efforts continus du Burundi pour renforcer ses infrastructures sanitaires.

Les Équipements du laboratoire de confinement biologique de niveau de sécurité P3

« Ce laboratoire de niveau de sécurité P3 est dédié à la lutte contre la tuberculose et d’autres maladies infectieuses. Nous disposons désormais d’une infrastructure de pointe qui nous permettra de diagnostiquer, de traiter et de mener les recherches approfondies sur cette maladie », a déclaré Dr Lydwine BARADAHANA. Poursuivant son propos, la ministre a ajouté que ce laboratoire P3 ne sera pas uniquement un espace de recherche, mais également un centre de formation pour les professionnels de santé et les étudiants. 

Le laboratoire de confinement biologique de niveau de sécurité P3 vue d’ensemble

Le laboratoire de confinement biologique de niveau de sécurité P3 fait partie du projet de renforcement des systèmes résilients pour la santé (RSSH), financé par les subventions du Fonds mondial avec l’appui du PNUD.  Projet d’un montant de 1,124 millions de dollars, le laboratoire P3 composé de plus d’une centaine d’équipements dont entre autres : Autoclaves, Hottes de sécurité, Centrifugeuses, Amplificateur, Extracteur, Mycobacteria Growth Indicator Tube (MGIT) (culture en milieu liquide). Et pour assurer son autonomie en électricité, le laboratoire est doté d’un système back-up solaire.

Dans son allocution le Représentant Résident du PNUD a déclaré : « Les contributions des différents bailleurs du Fonds mondial, contribuent à sauver des vies au Burundi et ailleurs dans le monde. En luttant contre les pandémies et les épidémies qui menacent la santé de la population et compromettent les acquis du développement durable ». Et d’ajouter : « dans la mise en œuvre de ce projet, le PNUD a mobilisé une équipe d'experts constituée de professionnels du bureau pays Burundi, de la centrale d’achat du siège à Copenhague ainsi que des consultants spécialisés en biologie moléculaire. Les travaux réalisés par cette équipe, en parfaite collaboration avec les partenaires du ministère de la Santé (INSP-LNR, DLBM et PNILT), ont permis l’acquisition et l’installation de cet excellent laboratoire entièrement équipé. »

A l’avenir, le fonctionnement de ce laboratoire de confinement biologique de niveau de sécurité P3 permettra notamment : l’amélioration des capacités de diagnostic de la tuberculose, l’identification des pharmacorésistances, la manipulation de germes hautement infectieux dans un environnement sécurisé, la recherche dans le domaine de la biologie moléculaire et la formation des personnels de santé et des étudiants. Le laboratoire constitue un modèle pour le développement futur des infrastructures de santé au Burundi, renforçant l'engagement du pays en faveur d'un accès équitable aux soins de santé, soutenu par des partenariats internationaux tels que le Fonds mondial.