Par NSAVYIMANA Aaron

Du 20 au 21 juillet 2023, le PNUD a organisé la revue semestrielle de son programme, à l’intention de ses partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux en vue d’apprécier les progrès réalisés au cours des six derniers mois de l’année 2023. Cet examen-bilan a passé au peigne fin les résultats atteints, les contraintes, les défis et les risques afin de permettre à toutes les parties prenantes au programme d’envisager ensemble les mesures à prendre pour être plus efficace et efficient dans la mise en œuvre du plan de travail en cours.

Cette analyse en profondeur a permis de s’accorder sur les mesures correctives nécessaires au niveau programmatique et organisationnel et de partager l’information sur certains aspects transversaux importants dans la programmation du PNUD.

A l’ouverture de cette revue, le Représentant Résident a.i du PNUD, M. Jonas Mfouatie, a rappelé le caractère obligatoire de cette rencontre : « l’exercice mandataire qui nous réunit aujourd’hui nous donne l’occasion d’examiner nos performances, notre effectivité et notre efficacité à utiliser les ressources mobilisées pour délivrer les services de qualité aux populations du Burundi », a- t- il précisé.

Un des principaux constats fait à cinq mois de la fin de l’année en cours est le niveau de décaissement moyen de 38%. Ce faible taux est dû notamment à la faible maitrise des procédures du PNUD par ses partenaires, à la faible coordination des intervenants et des interventions mises en œuvre avec l’appui du PNUD et la faible appropriation des interventions.

Pour ne pas courir le risque d’annihiler les efforts conjoints du Gouvernement et du PNUD de mobilisation de ressources par la perte du financement acquis, la revue a égrené une série d’actions de mitigation et des recommandations ont été formulées en vue de maintenir le dialogue entre partenaires de mise en œuvre et de rendre l’exécution du programme plus fluide.

Il s’agit particulièrement de l’organisation des sessions de rappel et de coaching sur les procédures programmatiques et opérationnelles du PNUD, de la mise en place et de la redynamisation des comités des projets et de l’organisation des réunions mensuelles de suivi des projets entre le PNUD et les partenaires de mise en œuvre.

Sur ce répertoire se retrouve également l’initiation d’actions urgentes  pour assurer un décaissement effectif de fonds, l’organisation de micro-évaluations des partenaires en vue de la perspective d’une mise en œuvre systématique de projets par la partie nationale, l’intégration du genre dans toutes les interventions, la priorisation de la lutte contre le harcèlement sexuel en milieu de travail,  ainsi que la coordination des  intervenants pour éviter la duplication dans la conduite des études de base. 

Il est à noter que cette revue a commencé par une visite des réalisations du PNUD dans les provinces de Ruyigi et Mwaro et dans la commune Mugamba en province de Bururi. Cela afin de permettre d’abord aux participants de se rendre compte de l’effectivité des interventions du PNUD qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations dans ces zones d’intervention. 

L’Ambassadeur Salomé Ndayisaba, qui a représenté le ministère des affaires étrangères et de la coopération au développement a estimé que la régularité de ces visites et de ces revues est la meilleure approche pour que les réalisations soient connues par tous les partenaires en particulier le Gouvernement. Et d’ajouter que les revues semestrielles du PNUD avec tous ses partenaires viennent répondre au souci de mise en œuvre conjointe et concrète des activités.  

Elle a saisi cette occasion pour lancer un appel vibrant à toutes les parties prenantes, les invitant à réserver toute l'attention nécessaire à la préparation du prochain cycle de programmation que le Gouvernement veut ambitieux « car les collectivités locales le demandent et le méritent », souligne-t-elle.

De son côté, Jonas Mfouatie a réitéré l’engagement du PNUD à œuvrer auprès du Gouvernement pour le bénéfice du bien-être de la population burundaise, et surtout de mettre en œuvre les recommandations issues de ces assises. "Le PNUD a pris note des analyses et observations. Nous allons jouer notre partition pour être efficient et efficace et délivrer pour le bien-être du peuple burundais", a -t-il déclaré.

Notons que depuis le début du cycle programmatique en cours 2019-2023, le PNUD et les partenaires au développement ont investis 316 millions de dollars américains, soit 948 milliards de Franc Burundais pour soutenir le renforcement des systèmes de gouvernance, la transformation structurelle de l’économie, le développement durable, la résilience aux chocs et la transition énergétique.