Le 30 juin 2022, des représentants de départements sectoriels, des artisans et des opérateurs économiques se sont réunis en atelier pour discuter et valider le document de politique et stratégies nationales de développement du secteur de l'artisanat en République centrafricaine.

Première documentation du genre, ce document de politique et stratégies est une feuille de route qui relève les faiblesses et propose des pistes de solutions pour règlementer et faire progresser et prospérer le secteur artisanal centrafricain qui jusqu'à maintenant s'est développé sans véritable stratégie politique et n'est pas pris en compte dans la comptabilité nationale.
L’artisanat représente pourtant un élément essentiel de la vie socio-économique centrafricaine. Pour de nombreuses communautés agricoles et pastorales, le savoir-faire artisanal constitue déjà une source essentielle de revenu en période de sécheresse, de mauvaise récolte, d’inondation ou de disette.

En outre, l’activité artisanale en RCA présente plusieurs caractéristiques intéressantes qui peuvent faire du secteur un levier de croissance économique. Entre autres, une activité artisanale au démarrage fait appel à des talents existants et à des matières premières locales ; nécessite peu d’infrastructures et un investissement financier minimal. Ce sont donc des emplois qui peuvent être créés à moindre coût.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation du document de politique et stratégies nationales de développement du secteur de l’artisanat en République centrafricaine a été présidée par le Ministre des petites et Moyennes Entreprises, de l’Artisanat et du Secteur Informel qui a déclaré dans son allocution d’ouverture : 

« Je suis et demeure convaincu que l’artisanat constitue une rampe de lancement qui devra nous permettre de placer d’ici quelques années notre pays sur l’orbite de l’émergence et de son plein développement « … ».  L’artisanat est identifié comme un vecteur de développement économique et culturel car l’essor des petites et moyennes entreprises artisanales au profit des groupes sociaux défavorisés, notamment les femmes et les jeunes est susceptible de contribuer à la réduction de la pauvreté. Aussi, l’artisanat serait d’appoint aux autres secteurs stratégiques du pays tels que le commerce, l’industrie, le tourisme, la culture et l’agriculture. C’est ce qui justifie d’ailleurs cette réforme que nous considérons comme la voie qui devrait favoriser l’émergence d’une nouvelle classe de femmes et d’hommes d’affaire capables de prendre en main la destinée de l’économie nationale et de redorer l’image de la République centrafricaine. »

Le Représentant Résident par intérim du PNUD, M. Laurent Rudasingwa, qui co-présidait la cérémonie d’ouverture a quant à lui souligné :  « le PNUD, à travers le cadre de coopération qui le lie avec le gouvernement centrafricain, ne ménage aucun effort pour appuyer les initiatives allant dans le sens de la promotion du secteur privé » et a rappelé quelques exemples d’activités menées en collaboration telles que l’élaboration du Code des Petites et Moyennes Entreprises ou encore l’organisation de la première édition de le Journée Nationale de la Culture Entrepreneuriale en 2021.

Le Document de politique et stratégies nationales de développement du secteur de l'artisanat en République centrafricaine, maintenant validé, la prochaine étape sera sa soumission à l’Assemblée Nationale pour revue, adaptation et validation.