Mariam, une mère libérée : Quand l’eau arrive enfin à la borne fontaine
29 septembre 2024
Dans une petite banlieue située dans les hauteurs de Mutsamudu, vit Mariam, une femme à la résilience remarquable. Âgée de 38 ans, elle est mère de quatre enfants : Halim, Issa, Yusra et Kadim. Mariée jeune, sa vie a pris un tournant tragique il y a trois ans lorsqu'elle a perdu son mari. Depuis, elle assume seule le rôle de parent, à la fois mère et père. Veillant à ce que ses enfants ne manquent de rien malgré les épreuves.
Halim, son aîné, est en Terminale C, une filière exigeante pour les élèves aspirant à des carrières scientifiques. Il se rapproche de son rêve de devenir médecin. Issa, en classe de 6e, fréquente également une école privée, tandis que les plus jeunes, Yusra et Kadim, poursuivent leur scolarité dans une école primaire publique. Pour subvenir aux besoins de sa famille, Mariam travaille sans relâche comme vendeuse au marché tout en gérant les responsabilités domestiques.
Jusqu'à récemment, puiser de l’eau était l'une des corvées les plus lourdes de son quotidien. "Je passais deux heures à remplir notre bassin pour satisfaire les besoins en eau de la maison," raconte-t-elle. "Entre la vaisselle, le linge, l’hygiène de la maison et la cuisine, il me restait peu de temps pour mes enfants."
Jusqu'à récemment, puiser de l’eau représentait l'une des corvées les plus lourdes de son quotidien. "Je passais deux heures à remplir notre bassin pour satisfaire les besoins en eau de la maison", confie-t-elle. "Entre la vaisselle, le linge, l’entretien de la maison et la cuisine, je manquais de temps pour mes enfants."
Cependant, la vie de Mariam a radicalement changé depuis l'installation d'une borne-fontaine près de chez elle, grâce à un projet du Fonds vert du PNUD. "Aujourd’hui, je mets seulement 20 minutes pour puiser de l’eau," dit-elle, soulagée. "Cela me permet de consacrer plus de temps à mes enfants, de les aider avec leurs devoirs et surtout, de les accompagner à l’école."
Cette nouvelle organisation a permis à Mariam de s'impliquer davantage dans la vie scolaire de ses enfants. "Avant, c’était Halim qui devait amener les petits à l'école. Maintenant, je prends le temps de discuter avec les autres parents et d’échanger avec les enseignants sur les progrès et les difficultés de mes enfants."
Son plus jeune fils, Kadim, avait une santé fragile et avait été diagnostiqué d'une maladie hydrique très répandue : la typhoïde, due à une consommation de l’eau impropre. "C'était une grande source d'inquiétude pour moi," avoue Mariam. "Mais notre médecin nous a assuré que les analyses effectuées récemment sur Kadim ne montraient plus rien d'anormal et que son état de santé s'était considérablement amélioré."
Grâce à ce précieux gain de temps et à une eau plus saine, Mariam se sent plus épanouie dans son rôle de mère. "Je suis heureuse, car j'ai maintenant la possibilité de suivre de près l’éducation de mes enfants et de veiller à leur bien-être. Cette petite borne d’eau a changé ma vie."