Cette visite a permis aux parties prenantes du projet HATARI de toucher du doigt les investissements faits en termes de surveillance notamment les stations sismologiques numériques qui ont beaucoup plus de précisions au niveau de la détection par rapport aux anciennes stations analogiques.

« Dans ce domaine de la gestion des risques volcaniques, depuis 2007, le PNUD accompagne l’OVK, dans le renforcement de ses capacités pour la surveillance des activités du volcan Karthala en termes d’équipements et de ressources humaines, composées d’un géophysicien et d’un électronicien. Ce qui a permis de diversifier et d’intensifier le système de surveillance du volcan Karthala, passant de la surveillance sismique à la surveillance d’autres paramètres, avec l’installation de 6 stations sismiques et GPS, une station CO2 et 2 stations sismologiques à courte période » a prévenu le Représentant Résident Adjoint du Pnud monsieur Fabrizzio Andreuzzi. 

De même, le PNUD a appuyé l’OVK à disposer d’un plan d’urgence Karthala, qui a permis au pays de gérer la dernière crise et d’assurer l’autonomisation énergique de l’OVK avec l’installation d’un ferme solaire d’une capacité de 45,000 watts.

"Grâce à l’appui du PNUD, USGS, IPGP/OVPF, le Projet Hatari et le projet post Kenneth de la Banque mondiale, nous avons #10 stations sismologiques, 3 stations d’informations GPS/GNSS et une station de Gaz CO2 et des serveurs spécialisés" Moussa, ingénieur en informatique de l’OVK.

Le PNUD intervient également dans la protection de la biodiversité du parc national Karthala qui fait partie des aires protégées de l’Union des Comores. Cette zone est devenue une destination de choix pour amateurs et professionnels des randonnées et attire beaucoup de touristes et des visiteurs locaux. 

La construction de la nouvelle route reliant Nvouni au Karthala va augmenter significativement l’accès et le nombre de visiteurs. C’est une opportunité pour le parc national Karthala qui doit s’investir davantage dans l’écotourisme, la protection de la biodiversité mais aussi création d’activités génératrices de revenu.

Le projet HATARI a permis une meilleure connaissance scientifique sur le Karthala et ses mécanismes de fonctionnement permettant une meilleure suivie de son activité. Il a permis également le développement des techniques adaptées de surveillances volcanologiques adaptées pour une meilleure amélioration de la surveillance de l’activité sismique et volcanique sur l’ensemble de l’archipel.

Pour rappel le Projet “HATARI – Les sources des aléas sismiques et volcaniques aux Comores” est porté par l’Institut de physique du globe de Paris et l’observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise (OVPF-IPGP) à La Réunion en partenariat avec le Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique des Comores (CNDRS). Sont associés au projet l’Observatoire Volcanologique du Karthala (OVK), l’Université de La Réunion (Laboratoire de Géosciences) et la Cité du Volcan (Réunion des Musées Régionaux).