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La Représentante Résidente adjointe du PNUD et le secrétaire général aux ressources Hydrauliques coaniment le Copil du programme PDL
Le programme « Consommation durable et substitution partielle au bois-énergie en RDC », mis en œuvre par le PNUD et l’UNCDF avec l’appui de CAFI et du FONAREDD a présenté son rapport annuel 2024 et son plan de travail 2025 lors de son Comité de pilotage co-animé par le PNUD et le Secrétariat de Ressources hydrauliques et électricité. Parmi les avancées significatives enregistrées, on a noté : que malgré un contexte politique et sécuritaire difficile, ce projet ambitieux a permis de réduire la déforestation, de promouvoir des alternatives énergétiques et d’améliorer les conditions de vie des populations. Entre 2021 et 2024, le projet a établi des partenariats avec 16 entreprises locales en vue de produire et distribuer des solutions de cuisson propre, soutenues par un fonds de défis. Cela a permis au programme de contribuer à sauver 1 012 hectares de forêt, grâce à une réduction notable de l’exploitation du bois-énergie. Par ailleurs, l’usage de foyers améliorés et de réchauds à gaz (GPL) a permis d’éviter l’émission de 110 452 tonnes de CO₂, dépassant largement les objectifs initiaux fixés pour lutter contre le changement climatique. Dans la ville de Goma, l’adoption des énergies propres pour la cuisson a connu une progression remarquable, passant de 3 % des ménages en 2021 à 22,5 % en 2024.
La Représentante Résidente adjointe du PNUD Rokya Ye Dieng prononce le discours d'ouverture
Sur le plan socio-économique, le projet a généré 1 391 emplois directs, dont 31 % occupés par des femmes, renforçant ainsi l’inclusion dans les filières vertes. Dans les villes de Kinshasa, Bukavu et Goma, les ménages qui utilisent désormais des foyers améliorés constatent une diminution de leurs dépenses énergétiques de 8 %, tandis que ceux ayant opté pour le GPL voient une réduction de 15 % de leurs coûts. Depuis le début du projet, 182 737 foyers améliorés ont été distribués, dont 3 762 uniquement en 2024, facilitant l’accès à une cuisson plus efficace et moins polluante. Les efforts du programme se sont également traduits par un renforcement des politiques et cadres réglementaires. Une Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique de la Politique Nationale de l’Energie (PNE) a été réalisée et est en attente de validation par l’’Agence Congolaise de l’Environnement (ACE). De plus, les textes juridiques encadrant l’utilisation du GPL ont été élaborés et validés en décembre 2024, et un cadre de concertation interministériel visant à coordonner les actions sur le bois-énergie et la cuisson propre est en cours de formalisation.
Les experts du Ministère des Hydrocarbures et électricité et ceux du PNUD participent aux échanges
En matière de sensibilisation et d’innovation, le programme a touché environ 15 millions de personnes grâce à des campagnes médiatiques intensives diffusées pendant 3 mois sur 4 chaines nationales. Une application mobile a été développée pour collecter des données sur flux du bois-énergie entrant à Kinshasa, constituant ainsi un outil essentiel pour le pilotage des actions stratégiques de réduction de la reforestions. Bien que des retards administratifs et des crises sécuritaires dans l’Est du pays aient ralenti certaines activités, telles que les études de faisabilité pour le stockage de GPL, une extension jusqu’en 2025 a été obtenue pour finaliser ces actions. Parmi les priorités pour l’année à venir figurent l’adoption définitive de la Politique Nationale de l’Énergie, le déploiement des plans directeurs GPL dans six villes additionnelles et l’appui continue au secteur privé.
Le Secrétaire général aux ressources Hydrauliques encourage la pérennisation des acquis de ce programme
Ainsi, ces résultats démontrent que la transition vers une cuisson propre en RDC est non seulement réalisable, mais également bénéfique pour les forêts, le climat et les populations. L’ensemble des avancées réglementaires et opérationnelles, associé à l’engagement soutenu des acteurs locaux et bailleurs, ouvre la voie à une mise en œuvre à plus grande échelle de ces solutions durables.
Photo de famille des participants au Comité de pilotage du programme Energie
