Le PNUD a accompagné le séminaire gouvernemental de la RDC

4 août 2024
une personne debout devant un mur bleu

Mme la Première Ministre Judith SUMINWA, Cheffe du Gouvernement, a présidé le séminaire gouvernemental

Jean bosco Pongo / PNUD-RDC

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a apporté un appui technique et financier au séminaire gouvernemental, tenu du 21 au 23 juillet 2024.  Ce séminaire placé sous le thème : « Sceller le pacte d’engagement citoyen par la promotion de la performance dans la gouvernance et l’implémentation efficace des réformes en exécution du PAG 2024-2028 » a connu la participation de tous les membres du gouvernement. 
 

Ouvert par le Président de la République SE Felix-Antoine TSHISEKEDI et présidé par la Première Ministre Judith SUMINWA, Cheffe du Gouvernement, ce séminaire visait deux objectifs majeurs. D’une part, il fallait promouvoir une nouvelle approche de gestion basée sur la performance, et diffuser les bonnes pratiques de la gouvernance publique, en misant sur la cohésion et la solidarité gouvernementales ainsi que la responsabilité et la redevabilité des membres du Gouvernement et d’autre part, offrir  l’opportunité à chaque membre du gouvernement de s’inscrire dans le processus de changement de mentalités enclenché par le Chef de l’Etat afin d’inculquer aux Congolais l’esprit patriotique, du sens de devoir et de responsabilité orientés vers le développement intégral et l’émergence de la RDC. 

un homme en costume-cravate

Tous les membres du Gouvernement dont le Vice Premier Ministre, Ministre de l'économie Daniel Mukoko Samba ont participé au séminaire gouvernemental

Jean bosco Pongo / PNUD-RDC

A l’issue de deux jours de travaux animés par des experts, l’équipe gouvernementale s’est appropriée entre autres de la vision du changement et les six engagements du Président de la République. Les ministres ont signé en présence de Mme la Première Ministre l’acte d’engagement éthique. Ils  se sont imprégnés des principes et des règles de préparation et d’exécution de la Loi de Finances ainsi que des défis, enjeux et opportunités de la décentralisation et de la gouvernance locale ;  et les règles de passation de marchés.

Parmi les recommandations formulées à l’intention des membres du gouvernement, il a été souligné  le rattachement exclusif du processus de pilotage et de coordination de l’action gouvernementale et du PAG 2024-28 au niveau du Premier Ministre ; l’obligation d’adoption par tous les membres du gouvernement une conduite morale et éthique compatible avec leurs fonctions et les résultats attendus ; l’adoption d’un nouveau découpage des ministères programmes ; la mise en place d’un cadre de dialogue entre les ministères du Plan, Budget, Finances et Genre sur la budgétisation sensible au genre…

Le PNUD, par son Représentant Résident Damien Mama, a apporté une contribution substantive à ce séminaire, en suscitant des échanges sur « la problématique du financement du développement et de la répartition inégale des fruits de la croissance : quelle stratégie pour le développement humain durable ? » Après avoir analysé et évalué ces deux grands défis de développement sur base des chiffres et des évidences, le Représentant Résident du PNUD a identifié un certain nombre des pistes de solutions qu’il a soumis au gouvernement pour disposition.
 

un homme en costume assis à un bureau en train de regarder un ordinateur portable

La contribution du PNUD au débat a porté sur la problématique du financement du développement et de la répartition inégale des fruits de la croissance et le développement durable

Photo PNUD-RDC

Par rapport à une meilleure répartition des gains de croissance, M. Damien Mama a recommandé le renforcement des grands programmes sociaux du gouvernement en cours de mise en œuvre, notamment la Couverture santé universelle ; la gratuité de l’enseignement dans le primaire ; la gratuité de la maternité ; le Programme de Développement Local des 145 territoires. Il a proposé aussi la diversification des sources de croissance vers l’agro-industrie et la transformation locale des ressources minérales stratégiques comme le cuivre, cobalt, lithium, pyrochlore, batteries électriques…

Quant au financement durable, il a recommandé la mise en route du Cadre National de Financement Intégré dont la mise en œuvre pourrait permettre de passer dans les 5 prochaines années de 12,5 à 22% du PIB pour les ressources fiscales ; de 8% à 25% du PIB du financement pour le crédit à l’économie;  de 4 à 11% des ressources à travers l’aide publique au développement; et de 4% à 15% d’investissement direct étranger. Il propose aussi la mobilisation de la finance carbone et climatique, en mettant en route la taxe carbone et les autres instruments y relatifs. Le PNUD est disponible pour accompagner efficacement le pays dans ce sens. Le gouvernement congolais devrait aussi rechercher les autres financements innovants comme le Fonds islamiques, MCC, PPP, ressources dormantes, etc.)  mais aussi accélérer  des reformes sur le climat des affaires, le renforcement du secteur productif, améliorer la gouvernance et la finance locale.