Lutte contre le discours de haine : le projet « Ukweli bila Chuki » renforce les capacités des journalistes

Lutte contre les conflits

15 juin 2024

Des journalistes formés donnent leurs impressions

PNUD-BT/Goma

Grace au projet « Ukweli bila Chuki » mise en œuvre par la Benevolencija (Lead), Pole Institute et Congo Check avec l’appui technique du PNUD, 23 infographies en français et swahili ont été produits par Congo Check. Ils ont été disséminés dans 149 groupes et distribués au niveau de la communauté et a touché 53.218 personnes au sein des communautés de la zone du projet. Tous les messages ont été relayés sur les réseaux sociaux et sur le site de Congo Check, Ukweli Bila Chuki | CONGO CHECK.

Vingt-quatre journalistes ont été formés et contribué à la production des émissions débats radios sur les différentes thématiques basé sur des problèmes prioritaires, identifiés dans la zone. En plus de ces émissions, La Benevolencija a conçu des sketchs de sensibilisation pour comprendre et contrecarrer les discours de haine dans le territoire. Les formations ont tourné autour des discours de haine lié à la crise identitaire et politico-sécuritaire, discours de haine contre les déplacés, discours de haine et désinformation communautaire, discours de haine basé sur le genre, etc.
 

Remise des attestations de participation aux journalistes à l'issue de la formation

PNUD-BT/Goma

Pole Institute pour sa part a appuyé la mise en œuvre des tables rondes, dialogues communautaires et présentation publique des sketches. La préparation et la mise en œuvre de ces activités ont bénéficié de la couverture médiatique des membres des radio-clubs de la Radio Pole Fm (La Radio de Pole Institute) pour habiller le contenu de 26 ‘’journaux de radio clubs’’. 
Les thématiques abordées par ces deux approches ont été relatives à la lutte contre les rumeurs, discours de haine et fausses informations autour notamment le manque de cohabitation entre les déplacés dans le territoire de Lubero dans le Nord-Kivu.
« Nous remercions les partenaires pour les formations reçues. Nous allons tout faire pour les mettre en pratique, ceci va de notre intérêt d’alerter directement surtout cas de discours de haine et tribalisme pouvant compromettre la cohésion sociale dans notre milieu », témoigne M. Amani Kinda, participant à aux formations des points focaux de Kayna dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, l’une des activités du projet.  Pour sa part, Mme Micheline Kalipi de l’Asbl Wa Mama Amkeni/Kayna de la société civile a remerci2 les organisateurs de ces formations de sensibilisation sur les discours de haine. « Au nom de la société civile, je m’engage à effectuer conjuguer tous mes efforts avec celles des autorités et des responsables du projet pour lutter contre les messages de haine, rumeurs et fausses informations dans leur communauté ». 
 

Des journalistes en formation

PNUD-BT/Goma

Les jeunes ont repris le flambeau de la lutte contre le discours de la haine car ils sont concernés directement par les répercussions découlant de ces conflits. Ils bénéficient à la suite des formations et facilités de la communication grâce aux nouvelles techniques de l’information et de la communication notamment les réseaux sociaux et les médias en ligne, des arguments défendre lutter contre la pollution médiatique. Des publications non contrôlées pullulent de partout, tout celui ayant accès peut publier des messages en tout genre et avec risque d’impacter négativement sur la cohabitation pacifique, la propagation des discours de haine, des fausses informations et rumeurs.
 

Des participants à la formation de renforcement des capacités en matière de lutte contre les conflits

PNUD-BT/Goma

Ce projet « Ukweli Bila Chuki » s’est proposé de les identifier, les analyser et les contrer efficacement au niveau communautaire et en ligne, pour ainsi influencer par les jeunes, une majorité de la population vulnérable, à travers la médiatisation en ligne (sur les réseaux sociaux) et au niveau local (Radio). L’ensemble des actions proposées engage des actions qui contribuent à réduire et/ou prévenir les conflits liés à la propagation des messages de haine, fausses informations et rumeurs. Les bénéficiaires sont des journalistes, responsales des médias, les autorités ainsi que les acteurs et leaders de la société civile. C’est un projet de 6 mois mis en œuvre par un consortium de 3 organisations à savoir : La Benevolencija (Lead), Pole Institute et Congo Check avec l’appui technique du PNUD sur financement de la Coopération allemande (GIZ) en RDC.