Transition énergétique : bientôt des motos-taxis électriques comme moyens de transport à Kinshasa

Energie propre

4 mai 2024

Des motos électriques vont remplacer les motos termiques — Les motos électroniques vont bientôt remplacés les motos termiques

PNUD-RDC/ Photo-Imani

La Ville de Kinshasa compte actuellement plus de 400 000 motos-taxis pour répondre en partie aux besoins de déplacements motorisés quotidiens de plus de 12 millions de personnes, nécessaires pour une population estimée à 16 millions d'habitants. Ce nombre pourrait atteindre plus de 100 000 motos-taxis d'ici 2050, avec des implications environnementales, sociales et économiques considérables.

Dans le cadre de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a lancé une étude de faisabilité technico-économique sur le déploiement de motos-taxis électriques pour remplacer la flotte thermique existante et ainsi réduire son impact sur la vie des Kinois. Cette étude a examiné le cadre politique et réglementaire du transport en général, en mettant l'accent sur les motos-taxis, ainsi que la mobilité électrique. Elle a également analysé le marché macroéconomique, les infrastructures électriques et de recharge nécessaires, ainsi que les impacts socio-économiques et environnementaux du déploiement des motos-taxis électriques à Kinshasa.

Etude validation — L'étude a été présentée devant toutes les parties prenantes

PNUD-RDC/ Photo-Imani

Trois scénarios d'adoption de motos-taxis pour les années 2030, 2040 et 2050 ont été étudiés par rapport à la situation de référence. Ces scénarios comprennent un scénario bas avec une augmentation respective de 10 %, 25 % et 50 %, un scénario élevé avec une pénétration de 25 %, 50 % et 90 %, ainsi qu'un scénario e-mob (de l'ONU Environnement) pour une flotte électrique de 50 % et 100 %.
Les conclusions de cette étude ont été présentées lors d'un atelier d'examen et de validation impliquant les parties prenantes clés du secteur, notamment les acteurs publics, privés, la société civile et les transporteurs le mardi 30 avril 2024.
Les résultats de l'étude sont encourageants : environ 100 stations de recharge alimentées à l’énergie renouvelables seront nécessaires pour faire fonctionner une flotte d'environ 500 000 motos-taxis d'ici 2050 dans le scénario réaliste. Cela permettra de réduire en moyenne 700 KtCO2éq d'ici 2050 et de générer plus de 1,2 milliard de dollars américains de bénéfices, ainsi que des milliers de nouveaux emplois verts.

Les experts du programme Energie ont présenté les différents scénarii de la transition énergetique

PNUD-RDC/ Photo-Imani

Pour se faire, l'étude recommande l'adoption d'un cadre politique, légal, réglementaire et fiscal favorable à la mobilité électrique en général, ainsi que la mise en place de mesures d'appui à la production industrielle et commerciale des véhicules électriques. Elle encourage également la promotion de l'entrepreneuriat et le développement d'une culture de l'émancipation, avec le soutien des services de microfinance, ainsi que la création d'un cadre d'échange pour les acteurs impliqués dans le développement d'un tel programme.

Sur la base de ces résultats, le PNUD, par le biais de sa représentante adjointe au programme, en collaboration avec le ministère de l'Environnement et du Développement Durable, le ministère des Transports, ainsi que l'ensemble des participants, ont recommandé la mise en place d'un programme de mobilité électrique à Kinshasa, avec une possibilité de réplication dans d'autres localités du pays.
Une telle initiative contribuera de manière significative à la réalisation des engagements pris au titre de l'Accord de Paris, notamment à travers les Contributions Déterminées au Niveau National (CDN).