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« Je veux retrouver ma vie d’avant »
Un monde de hauts et de bas en 2023
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« Je veux retrouver ma vie d'avant ».
Cette phrase illustre parfaitement ce que ressentent les gens qui traversent une crise, lorsqu'une tragédie impensable les frappe. Lorsque leur monde est sans dessus dessous.
Nous considérons souvent le « relèvement » comme une chance de reconstruire - mieux qu'avant - et une partie importante de cette reconstruction consiste à donner aux gens la possibilité de retrouver ce qu'ils ont perdu.
Car derrière la une de l'actualité, qui nous apprend que des millions de personnes ont été déracinées ou sont confrontées à des traumatismes ou à des conflits, il y a des individus qui veulent simplement accompagner leurs enfants à l'école sur des routes sûres, manger un repas chaud, faire des courses, rire avec des amis, vivre à l'abri de la peur et de l'angoisse.
En cette fin d'année 2023, nous entendons les récits de personnes qui, dans le monde entier, ont été confrontées à une adversité extrême cette année, et nous voyons comment elles s'efforcent, avec le soutien du PNUD, de recouvrer le droit le plus fondamental, et aussi le plus précieux, celui d'avoir une vie « normale ».
Gaza
« Je menais une vie tranquille et paisible. Nous avions loué une maison, où nous nous réunissions en famille. En un jour et une nuit, je suis devenue une mère déplacée, qui doit aujourd’hui composer avec des responsabilités accrues et des difficultés insupportables. La personne que j’étais me manque. Mon ancienne vie me manque. » – Nihad Abu Habel
À l'intérieur d'un abri de l'ONU à Gaza. Nihad Abu Habel se souvient des plaisirs simples dont elle jouissait autrefois et décrit sa vie actuelle, alors que la guerre fait rage.
Soudan
« Avant la guerre, je bénéficiais d’un traitement contre le VIH et d’un appui psychologique et j’éprouvais un sentiment de stabilité. » – Ibrahim*
La guerre prend tout, et elle prend le plus aux personnes qui ont le moins, comme celles qui sont atteintes de maladies chroniques.
La guerre au Soudan a poussé des millions de gens à fuir pour sauver leur vie. À cela s'ajoutent, pour certaines personnes comme Ibrahim, le danger et la crainte de ne pas savoir quand aura lieu leur prochain traitement contre le VIH.
Le PNUD travaille avec les prestataires de soins de santé pour s'assurer que les patients les plus vulnérables du pays reçoivent des soins qui leur permettent de vivre, même au cœur de la crise.
*Le nom a été modifié
Ukraine
« J'ai réalisé que c'était enfin ma chance. » – Anastasia Manoilo
La guerre est une réalité quotidienne en Ukraine depuis 2022, et elle fait des ravages. Mais cela n'a pas empêché les Ukrainiens non seulement de reprendre leur vie en main, mais aussi de saisir des opportunités qui n'existaient pas auparavant.
Anastasia Manoilo brise les stéréotypes de genre à mains nues et reconstruit son monde brique par brique.
Afghanistan
« Je subviens maintenant seule aux besoins de ma famille. Je suis devenue financièrement indépendante. » – Tamana Akbari
Les tremblements de terre qui ont frappé la province d’Hérat en Afghanistan en octobre ont laissé plus de 100 000 personnes sans abri, dans le froid, la faim et le désespoir de l'avenir.
Tamana Akbari, mère célibataire, a repris confiance en elle et s'est fait de nouveaux amis par son travail dans l'une des nombreuses cuisines communautaires du district, qui servent bien plus que des repas chauds.
République démocratique du Congo
« Je dois juste travailler dur pour vendre et gagner de nouveaux clients. » – Kamba Tuakajika Denise
Le conflit qui sévit depuis longtemps en République démocratique du Congo a contraint des millions de personnes à fuir. Des familles ont perdu la vie, leur maison et tout ce qu'elles connaissaient.
Le PNUD n'« oublie » certaines crises. La République démocratique du Congo ne fait peut-être pas la une des journaux, pourtant nous nous y trouvons, soutenant des femmes comme Denise qui a créé et développe actuellement sa petite entreprise de fabrication de savon. Denise, qui a perdu un jeune enfant à cause de la malnutrition et de l'insuffisance des soins médicaux, est désormais en mesure de nourrir ses enfants et de leur acheter des médicaments.
Türkiye
De puissants tremblements de terre ont frappé la Türkiye et la Syrie en février, provoquant des destructions massives et bouleversant la vie des gens.
Rencontrez les personnes chargées de fouiller parmi les décombres et qui entament le long chemin de la reconstruction pour aider les gens à reprendre leur vie en main.
Syrie
« Nous avons décidé de continuer à travailler ici malgré les destructions. » – Shadi Hajar
Les tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé en février ont aggravé les difficultés d'un pays déjà sinistré par une décennie de guerre. Quelque 8,8 millions de Syriens ont été touchés, et beaucoup ont perdu leur emploi et leur maison presque instantanément.
L'équipe SURGE du PNUD a rendu visite à Shadi Haja, dans le centre du quartier historique d'Alep. Grâce à l'enlèvement rapide des débris, il a pu continuer à faire fonctionner son entreprise et à payer ses employés.
Yémen
« L’état de la chaussée a eu de graves répercussions sur la vie des habitants, ce qui a entraîné d’énormes problèmes. » – Ahmed Al-Shehri
Les citoyens du Yémen souffrent depuis plus de sept ans d'un conflit prolongé. Les infrastructures ont également été victimes de ce conflit. La route Al-Sirat, dans le district isolé de Kushar, est aussi connue sous le nom de « route de la mort ».
Non sécurisée et non entretenue, elle n'a pas seulement tué des gens, mais elle a aussi fait grimper les prix des produits de base et a rendu la vie si difficile aux habitants qu'elle en a contraint certains à quitter le district.
La nouvelle route a changé la vie d'Ahmed et de ses voisins, leur permettant de vaquer à leurs occupations en toute sécurité et d'accéder plus facilement à des centres de soins. Elle a même réduit le coût de la vie.
Myanmar
« J'ai perdu mon emploi car la boutique de tailleur dans laquelle je travaillais a été détruite par le cyclone. Le bâtiment s'est effondré. » – Ma Mya Win
Le cyclone Mocha a balayé le Myanmar en mai, causant des destructions et des dommages considérables à une population déjà vulnérable.
Ma Mya Win, qui avait fui les combats pour se réfugier dans un camp à Sittwe en 2019, a pu combler son manque de revenus grâce à un emploi obtenu dans le cadre du programme d'enlèvement des débris du PNUD.
Pakistan
« J'utiliserai l'argent pour acheter des semences et des récoltes pour soutenir notre agriculture, qui est cruciale pour la survie de notre famille. » – Shama Sindh
Les Pakistanais ont encore du mal à se remettre des inondations dévastatrices qui ont ravagé le pays en 2022.
Les maisons, les récoltes et le bétail ont été emportés, et lorsque la pluie a cessé, un tiers des terres du pays était sous l'eau. Des millions de familles se sont retrouvées sans revenus et avec peu ou pas de moyens de subsistance.
La réponse du PNUD se fonde sur l'emploi digne. Il donne aux Pakistanais les moyens de s'en sortir eux-mêmes, de soutenir leurs familles et de garder espoir en l'avenir.
Libye
« Nous avons entendu ce qui ressemblait à une explosion à deux heures du matin. » – Adel
Plus de 4 300 personnes ont été tuées dans les inondations qui ont balayé l'est de la Libye en septembre, deux fois plus sont portées disparues et 40 000 personnes ont été déplacées.
Le PNUD travaille avec les familles libyennes qui ont tout perdu, en utilisant les dernières technologies satellitaires pour évaluer l'ampleur des dégâts, et en retirant les débris pour que la reconstruction puisse commencer.