L’atelier de mise à jour du plan national de contingence aux cyclones et inondations se tient actuellement à Antananarivo pendant deux jours, regroupant tous les acteurs du secteur.
Madagascar est un des pays les plus vulnérables en termes de catastrophes naturelles et de risques associés, premier pays le plus exposé aux cyclones en Afrique et 4eme pays dans le monde le plus vulnérable aux effets du changement climatique. Les conséquences des aléas climatiques se sont manifestées depuis ces dernières années, notamment dans le Sud du pays mais aussi sous formes de dérèglements météorologiques dans plusieurs régions du pays entrainant des catastrophes telles que les inondations.
“Il n’existe aucun moyen permettant de stopper ces aléas, qui croissent en intensité d’année en année avec les changements climatiques mondiaux, cependant il est possible de réduire substantiellement leurs effets néfastes sur la population par une bonne préparation, d’où le plan de contingence” soutient le Directeur Général du BNGRC, Général ELACK Olivier Andriankaja
La révision du plan de contingence permet d'anticiper dans la mobilisation des ressources humaines et matérielles, et mettre en place une réponse adéquate en temps réel. Une des spécificités de l'exercice pour cette année est l’intégration de certains groupes de vulnérables tels que les enfants et les personnes présentant un handicap dans le plan sectoriel.
Pour la saison chaude et humide 2021-2022, la Direction Générale de la Météorologie prévoit, en termes de précipitation, pour la période octobre-novembre des crues normales à inférieures dans la plupart des régions de Madagascar, mais particulièrement très inférieures dans le Sud-Ouest et Sud. La tendance change pour la période décembre à février, le cumul de précipitation sera normal à supérieur à la normale, surtout dans la partie Sud et Sud-Ouest, cela reviendra à la normale pour les mois de février-mars. En termes de température, on notera une hausse de +0,5° à 1°C ou plus est à retenir par rapport à la moyenne saisonnière. Par rapport à l’activité cyclonique, la valeur normale climatologique est de 3 à 5 cyclones, mais on notera 1 à 3 systèmes qui pourraient atterrir sur les côtes Madagascar. La température de la surface de la mer devient de plus en plus chaude qui favoriseront l’intensité des cyclones tropicaux.
Afin de réduire les pertes en vies humaines et matérielles, le BNGRC renforce la préparation des populations situées dans les zones à risques, misant sur une préparation aux urgences proactives, avec l’appui du PNUD et l’UNOCHA.