Discours de Dr. Edward A. Christow, Représentant Résident du PNUD à Madagascar - prononcé par Karim Ali Ahmed, Environment Technical Specialist “ A l’occasion de la présentation de l’étude Indice des Solutions de Mobilité“

28 janvier 2025
Nous soutenons les efforts du gouvernement dans des actions conjointes visant à comprendre les défis complexes et structurels qui accentuent la vulnérabilité et les risques associés aux mouvements migratoires internes.

(Liste protocolaire)

C’est avec un immense honneur que je prends la parole aujourd’hui à l’occasion de la présentation de l'étude Indice de Solutions et de Mobilité (ISM), en partenariat avec l’Organisation Internationale des Migrations à Madagascar, et le Bureau Nationale de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC).

Mais auparavant, permettez-moi de vous présenter les mots d’excuse de Dr. Edward A. Christow, Représentant Résident du PNUD, qui a souhaité être parmi nous aujourd’hui mais se trouve retenue par d’autres obligations.

Je tiens, en premier lieu, à féliciter le gouvernement, par l’intermédiaire de Madame la Directrice Générale Adjointe au niveau du BNGRC, qui n’épargne aucun effort pour trouver des solutions durables à la problématique des personnes déplacées à l’intérieur du pays, du aux impacts du changement et des dérèglements climatiques.

Mesdames et Messieurs, Honorables invités,  

L'étude présentée ici est certes une réponse parmis tant d’autres aux défis du contexte fragile de Madagascar, mais elle représente un élément crucial pour  une meilleure compréhension des enjeux et définition de solutions viables et pertinentes pour la population. Le pays est connu pour son contexte particulier du fait de sa forte exposition à des aléas et risques de nature multiple, interconnectés entre eux et très certainement avec des effets domino. L’appui du PNUD s’inscrit dans le cadre de son plan d’action de prévention, financé par les fonds du Bureau de Crise, et vise à anticiper les risques qui accentuent la vulnérabilité des personnes, des communautés, des infrastructures et des systèmes mis en place.

Comme indiqué dans l’offre du PNUD en Afrique pour les crises, ces interventions reposant sur l'anticipation et la prévention visent à s’attaquer aux causes profondes des crises potentielles en améliorant les connaissances sur les risques et leurs facteurs aggravant, et la préparation; tout en renforcant les actions visant à réduire les inégalités, l’exclusion et les vulnérabilités. 

Le pays connaît une recrudescence des tensions sociales et des conflits en raison de l’exacerbation des migrations circulaires internes induites par le changement climatique, et parfois exposant encore plus les personnes à toutes formes d’exploitation. 

 

Mesdames et Messieurs, Honorables invités,  

L’arrivée accélérée de migrants en provenance du sud du pays exerce de fortes pressions sur des ressources déjà rares dans les zones d’accueil, tel que démontré dans les résultats de ces études : terres, eau, nourriture ; elle menace la sécurité humaine en raison de la montée des conflits et des chocs liés à des pratiques en contradiction avec celles des communautés d’accueil. Ainsi ces pratiquent accélère bien souvent la destruction des écosystèmes et la détérioration socioéconomique, alors que le pays s’est promeut des solutions et des pratiquent visant préserver et valoriser sa biodiversité et ses écosystèmes emblématiques. Cette approche prônée par le gouvernement n'est pas juste un effet de mode, il s'agit bien de mettre en exergue un développement basé sur la nature et résilient, afin de garantir une vie sociale et économique de qualité pour sa population. Dans cette perspective, il est également surtout nécessaire de prendre en considération les impacts récurrents liés aux aléas climatiques et leurs répercutions socio-économique sur la population et la planification du développement. Ces éléments imposent à tous d’intégrer les impacts multiples des chocs auxquels fait face la population malagasy dans une gouvernance plus avisée du développement. Ils nous commandent de nous doter des meilleurs outils afin de gérer positivement les migrations climatiques induites par leurs impacts parfois prévisibles, dans une logique de sécurité climatique accrue pour la population et les acteurs socio-économiques, ce qui permettra aussi la prévention des conflits inter et intracommunautaires liés à l’utilisation partagée des ressources.

L’étude que nous allons présenter aujourd’hui permet l’identification des causes profondes et des facteurs associés à la fragilité afin de développer des actions et stratégies appropriées, fondées sur des données probantes. Et mises en exergue dans une logique de sécurité climatique.

Mesdames et Messieurs, Honorables invités,  

Conformément aux recommandations du rapport de la mission multidimensionnel et intégrée menée en avril de 2023 via PNUD, un ensemble intégré de mesures de soutien à la prévention des conflits proposait d’inclure la construction et le renforcement de partenariats et de capacités pour la paix. C’est dans cette logique que nous saluons cette collaboration avec l’OIM, afin de soutenir les efforts du gouvernement à travers le BNGRC dans des actions conjointes visant à comprendre les défis complexes et structurels qui accentuent la vulnérabilité et les risques associés aux mouvements migratoires internes, et à intégrer de solutions durables dans la gestion du développement afin de renforcer la résilience de la population, des infrastructures et des systèmes qui les gouvernent.

Pour conclure, le PNUD réitère son engagement pour accompagner les efforts du gouvernement, de la population et de tous les acteurs de la société civile et du secteur privé, pour offrir des réponses à diverses situations de fragilité, en collaboration avec différentes agences du Système des Nations Unies et des partenaires au développement du pays.

 

Misaotra Tompoko !