Discours du Coordonnateur Résident a.i du Système des Nations Unies, Mme Natasha van Rijn – Représentante résidente du PNUD à Madagascar à la cérémonie d’ouverture du Sommet du réseau des défenseurs des droits humains de l’Océan Indien

9 août 2022
Avoir des alliés, comme vous, les jeunes qui constituez la grande majorité des populations de l’Afrique Australe et de l’Océan Indien, représentent un atout incommensurable pour promouvoir et protéger ces droits inaliénables pour chaque personne sans distinction aucune, notamment de race, de sexe, de nationalité, d’origine ethnique, de langue, de religion ou de toute autre situation.
Natasha van Rijn, Représentante résidente du PNUD à Madagascar, Coordonnateur Résident a.i du Système des Nations Unies - Anosy, 9 Août 2022

(Liste protocolaire)

C’est pour moi un plaisir de me retrouver avec cette assemblée de jeunes défenseurs des droits humains de 6 pays de l’Afrique australe et de l’Océan Indien ce matin et de porter la voix du Système des Nations Unies à Madagascar pour cet évènement régional. 

Les droits humains constituent un des piliers clés des Nations Unies. Nous les intégrons dans toutes les politiques et programmes liés aux domaines clés que sont la paix et la sécurité internationales, le développement, l'aide humanitaire et les questions économiques et sociales.  

A Madagascar comme partout où les Nations Unies sont présentes, l’ensemble des agences du Système des Nations Unies s’impliquent dans la protection des droits humains. Nous traitons le droit au développement qui est au cœur du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et des Objectifs de développement durable ; le droit à l'alimentation, le droit du travail, l'égalité des sexes, les droits des enfants, ceux des peuples autochtones ou des personnes vivant avec un handicap - incluant les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels.

Avoir des alliés, comme vous, les jeunes qui constituez la grande majorité des populations de l’Afrique Australe et de l’Océan Indien, représentent un atout incommensurable pour promouvoir et protéger ces droits inaliénables pour chaque personne sans distinction aucune, notamment de race, de sexe, de nationalité, d’origine ethnique, de langue, de religion ou de toute autre situation.

Les jeunes de vos pays respectifs, de l’Océan Indien, de l’Afrique, les communautés vulnérables, les laissés pour compte, ont besoin de vous, de votre voix, de votre action pour défendre leurs droits - les droits humains - afin d’être mieux intégrer dans les sociétés et mieux contribuer aux efforts de développement humain durable.

Toutefois, nous savons tous que ces missions et responsabilités sont complexes et pleines de défis surtout quand les cas d’exactions et de violations des droits humains continuent à verser beaucoup d’encre.

Nous concédons que documenter les cas de violations pour en assurer un meilleur suivi mais aussi dénoncer les cas de violations peuvent représenter un danger : un danger tant physique que virtuel sur les plateformes des réseaux sociaux ; 

Aujourd’hui, Madagascar, un des pays clés pour la région de l’Océan Indien, mais aussi de l’Afrique australe, vous accueille et abritera ce sommet clé avec un thème central : « Réseau des jeunes défenseurs des droits humains – l’Océan indien en synergie ». 

Souvent isolé, Madagascar a en particulier besoin de mieux s’intégrer aux réseaux de la sous-région. Les jeunes formés dans le cadre des projets financés par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix à Madagascar, à savoir « Rary Aro Mada » mis en œuvre par l’UNESCO et le HCDH mais également le projet « Observatoire des jeunes citoyens engagés pour une gouvernance plus inclusive, efficace et apaisé » mis en œuvre par le PNUD et l’OSC MSIS TATAO bénéficieront sûrement de cette initiative et pourront renforcer ce réseau régional.

Permettez-moi ainsi de saluer les efforts entrepris par l’équipe de la Conseillère principale aux droits humains pour cette action concrète de réseautage ; 

Ce sommet est d’autant plus important car il porte sur la protection des défenseurs des droits humains , la thématique de l’environnement légal pour une meilleure protection de l’espace démocratique, sur l’activisme en ligne et la perspective genre dans la défense des droits humains, l’intégration de Madagascar aux réseaux de défenseurs des droits humains.

Des thématiques qui, je l’ai vu, vont pouvoir être abordés au cours des prochains jours et qui je l’espère permettront d’avoir des outils efficaces pour la protection de ces jeunes au sein des observatoires ; 

Le partage d’expériences et aussi la connaissance de ce qui se fait ailleurs permettra également d’ouvrir le champ de compétences des jeunes, trop souvent isolés et permettra de mieux intégrer Madagascar au sein des réseaux de la sous-région ; 

Mesdames et Messieurs, Chers Jeunes

Il est bon de rappeler les maîtres-mots de ce sommet : Collaboration et dialogue. Collaboration entre les parties prenantes de la société civile pour une civile société plus forte et unie pour porter les intérêts de la population ; 

Mais aussi et surtout dialogue. Dialogue avec les représentants de l’Etat, dont je tiens à saluer leur présence à travers vous notamment Madame le Secrétaire général du Ministère de la Justice. Les solutions pérennes à la protection des défenseurs des droits humains passent par des mesures prises par les autorités. Nous voudrons ainsi saisir cette opportunité pour soutenir ce plaidoyer des jeunes pour un dispositif efficace de protection des défenseurs des droits de l’Homme. Les pays de l’Océan Indien dont Madagascar peuvent être les modèles pour faire ce grand pas.

 Aussi, je vous souhaite un très bon Sommet et je vous souhaite des discussions fructueuses qui vont permettre de renforcer le mécanisme de protection des jeunes engagés dans la promotion et la protection des droits humains ; 

Je vous remercie.