La Constitution du Royaume du Maroc de 2011 a établi le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes, ainsi que l’égalité de jouissance des droits et libertés, conformément aux conventions et pactes internationaux dûment ratifiés par le Maroc. Elle a également consacré le principe de la parité et de la lutte contre toutes les formes de discrimination.

L’étude sur la représentation des femmes dans le secteur judiciaire en Afrique, y compris au Maroc, a montré que l’introduction des quotas, notamment après la Constitution de 2011, a contribué à l'augmentation du nombre de femmes juges, passant de 683 en 2010 à 860 en 2021. Cette évolution montre que, bien que les mécanismes légaux comme les quotas puissent être efficaces, l'engagement personnel et la volonté politique restent essentiels. Un exemple notable est celui d'une femme juge ayant réussi à intégrer le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire sans recourir aux quotas, grâce à sa détermination et au soutien de ses collègues masculins.

Par ailleurs, le pourcentage de leur participation reste relativement faible : les femmes juges représentent 28 % de l’ensemble des juges, mais occupent seulement 7 % des postes de leadership. Bien que le système judiciaire marocain, basé sur le droit civil, offre des voies d'accès aux femmes via des examens et des formations au sein d'un institut judiciaire, des obstacles culturels, religieux et institutionnels continuent de freiner leur progression significative.

L’étude recommande de renforcer les formations en leadership et les programmes de mentorat pour accroître la participation des femmes dans les postes judiciaires de haut niveau. Un engagement politique fort, accompagné de politiques sensibles au genre, est également crucial pour garantir un progrès durable dans la représentation des femmes au sein du système judiciaire marocain.