Opération de cash transfert à Maradi suite aux inondations

11 février 2025
A woman in military attire hands a document to a smiling elderly man in traditional clothing.

Remise de cash par ll'administrateur déléguée de la Commune I de Maradi

Cette année, les précipitations exceptionnelles ont occasionné d’importants dégâts causés dans toutes les régions du pays ; dégâts ayant concerné tous les secteurs, avec plus de 174 438 ménages touchés et totalisant plus de 1 296 618 personnes sinistrées.

La région de Maradi est la plus impactée avec 149 pertes en vies humaines et 189 blessés. Outre les pertes en vies humaines, la région a enregistré 36 105 ménages avec 300 572 personnes sinistrées, 38 521 maisons et 637 cases endommagées, rendant de nombreuses familles y compris les PDI et les réfugiés sans abri. De plus, les inondations ont occasionné la perte de 607 têtes de bétail, l’effondrement de 29 classes d’écoles, 13 boutiques et 8 centres de santé, aggravant la situation de vulnérabilité et de fragilité des communautés. Un total de 192,91 d’aire de pâturage reste inaccessible à cause des inondations (MAH/GC, 30 septembre 2024).

Ces inondations ont érodé les moyens d’existence des communautés de la région, et accentué la dégradation de l’environnement. Le secteur de l’habitat a subi des destructions (totales et partielles) importantes qui ont concerné plusieurs centaines de logements. Cette situation a conduit à la mise en place de sites d’accueil pour les sinistrés par les autorités de la région. Cependant, les conditions de vie des sinistrés restent préoccupantes sur les sites notamment l’accès à l’énergie qui reste faible, particulièrement dans ce contexte post catastrophe, exacerbant, les effets des inondations sur la sécurité, la santé, l’économie etc… Cette situation met davantage à rude épreuve les faibles moyens d’existences des populations affectées par les catastrophes.

A soldier in uniform smiles beside a woman in a green dress, with people in the background.

Remise de cash par l'administrateur délégué de la commune de Soli Taguris

Dans cette situation, l’engagement dans le relèvement précoce est crucial, car c’est une approche coordonnée, intégrée et inclusive, utilisant graduellement les dividendes de l’action humanitaire pour renforcer une sortie durable de crise et favoriser la résilience, les opportunités de développement ainsi que les changements sociaux. 

Aussi, pour faire face à ces défis, le Bureau PNUD Niger a apporté son soutien financier sous forme de cash transfert aux populations victimes de l’inondation dans le chef-lieu de la région de Maradi et dans la localité de Soly Tagrisss (Département de Dakoro) afin de réduire leur vulnérabilité.

Cette opération de cash transfert a concerné un total de 2000 bénéficiaires dont 1500 pour l’arrondissement communal 1 de Maradi et 500 pour la commune rurale de Soli Tagris (département de Dakoro). L’opération est conduite en collaboration avec la société I-Futur, le comité régional de gestion des inondations et les comités au niveau communal. Chaque bénéficiaire a reçu 40000 Fcfa de cash pendant deux mois.

La première phase de cette opération a eu lieu du 27 novembre au 03 décembre 2024 dans les deux localités et a permis de toucher un Total de 1776 bénéficiaires dont 498 (2 doublons) à Soly Tagrisss et 1278 (222 absents) à l’arrondissement communal 1. 

La deuxième de l’opération cash transfert a eu lieu du 18 au 25 janvier 2025 dans les deux localités, 1991 bénéficiaires ont été servis dont 500 à Soly Tagrisss et 1491 servis à l’arrondissement communal 1 de Maradi.

Elèves qui apprennent leurs leçons sous les lampadaires

Toujours dans le cadre de l’appui aux sinistrés d’inondation, le PNUD doté la région de Maradi de 60 lampadaires solaires pour l’éclairage public sur les sites de relocalisations des sinistrés dont 40 pour la ville de Maradi et 20 pour la commune rurale de Soly Tagrisss. 

Ces lampadaires ont été installés sur les sites des sinistrés dans les deux localités et ont permis d’améliorer le cadre de vie de ces populations vulnérables, renforcer la sécurité sur les sites et permettre aux élèves de pouvoir étudier même la nuit.