La présente Stratégie Nationale pour la mise en œuvre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) marque, sans doute, l’aboutissement d’un processus visant l’intégration et le développement du commerce du Niger. Elle définit les orientations et les actions clés nécessaires, pour tirer pleinement parti des opportunités offertes par cette initiative continentale. Elle a été élaborée suivant une démarche holistique, avec la prise en compte systématique de toutes les parties prenantes, autour des solutions adaptées au contexte réel et aux besoins du pays dans tous les domaines sectoriels. Son objectif est de contribuer significativement à la croissance des exportations du Niger en rapport avec l’accélération de la croissance économique déclinée dans le PDES (2022-2026). Elle vise à l’horizon 2025, l’accroissement du taux de couverture des exportations de l’ordre de 79,1% contre la valeur de référence actuelle qui est de 42,9% (2021). Elle met en évidence les domaines clés sur lesquels le pays devra concentrer ses efforts tels que : l’harmonisation des réglementations commerciales, la facilitation des échanges, le développement des infrastructures de transport, la promotion des investissements et le renforcement des capacités institutionnelles. Elle soutient aussi les mesures fortes destinées à favoriser le développement des chaînes de valeurs nationales dans les filières porteuses et manufacturières, ainsi que leur intégration dans les chaînes de valeur régionale. Pour l’ensemble, elle est structurée autour de trois grandes parties ainsi qu’il suit : i) l’analyse situationnelle du pays, ii) l’évaluation des forces et faiblesses du Niger dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAf, iii) le cadre stratégique qui repose sur quatre principaux axes à savoir : 

1. Renforcement des capacités institutionnelles ; 

2. Développement de l’offre exportable des biens et services et diversification des marchés d’exportation ;

 3. Amélioration de la compétitivité des entreprises ; 

4. Promotion de la participation des femmes et des jeunes dans le commerce africain et réduction de l’impact environnemental. 

Un plan d’actions, décline ces axes en actions, projets structurants et programmes nationaux de développement des filières prioritaires du pays à fort potentiel économique et de croissance. Par ailleurs, un mécanisme de mise en œuvre et du suivi de cet accord a été conçu afin d’en garantir l’efficacité et la pérennité, avec le soutien constant des partenaires techniques et financiers. Enfin, une stratégie de communication, de mobilisation des ressources, ainsi que du renforcement des partenariats est envisagée, afin de permettre à l›exécutif de mobiliser les moyens nécessaires à la concrétisation de ses ambitions.