Le Global Compact des Nations Unies au Maroc a organisé, le 25 août, un atelier virtuel sur le rôle des entreprises dans la lutte contre la pauvreté. L’atelier qui a réuni vingt entreprises de différents secteurs et de différentes tailles, a permis à celles-ci de discuter des diverses approches qui pourraient renforcer la contribution du secteur privé à la réduction de la pauvreté.
Selon le Haut-Commissariat au Plan, la proportion de personnes vulnérables à la pauvreté au Maroc pourrait passer de 17,1% en 2019 à 19,87% en 2020, soit 1,058 million de personnes additionnelles, à cause du COVID-19. Ainsi, l’atelier s’inscrit dans le cadre d’une approche de responsabilité partagée qui met en évidence l’engagement des entreprises dans un plan de relance économique inclusive et équitable qui ne laisse personne pour compte.
Pendant l’atelier, le Global Compact des Nations Unies a présenté l’Empreinte Pauvreté, un outil d’évaluation développé conjointement avec l’ONG Oxfam, dans l’objectif d’accompagner les entreprises qui s’engagent à contribuer à la réalisation de l’ODD 1 relatif à l’élimination de la pauvreté. Cet outil permet aux entreprises de faire une évaluation de leurs impacts positifs et négatifs sur la pauvreté dans leur zone d’intervention. Celles-ci peuvent ensuite utiliser ces informations pour élaborer et exécuter des plans d’action leur permettant de contribuer efficacement à la réduction du fléau de la pauvreté et à la croissance de la prospérité pour tous.
L’outil Empreinte Pauvreté propose une approche multidimensionnelle qui prend en considération cinq dimensions de pauvreté : subsistance, genre et diversité, santé et bien-être, autonomisation, sécurité et stabilité. Ces cinq dimensions correspondent à cinq domaines d’interventions des entreprises : impacts macro-économiques, chaines de valeurs, politiques, pratiques environnementales, produits et marketing.
La contribution des entreprises à la lutte contre la pauvreté peut prendre différentes formes, mais le travail décent et les droits de l’Homme restent les piliers de toute intervention. Ainsi, les entreprises engagées à améliorer les conditions de travail dans leurs chaines d’approvisionnements peuvent contribuer de manière significative à la réduction de la pauvreté. En effet, les employés qui bénéficient de conditions de travail convenables sont en mesure de subvenir à leurs besoins essentiels et d’accéder aux services vitaux.
Les principes du Global Compact offrent un cadre de référence aux entreprises qui souhaitent s’engager en faveur du travail décent. Ils permettent de mobiliser les entreprises autour d’un objectif commun : passer à l’action et développer des outils qui ont un impact positif sur la vie des employés tout au long de la chaine de valeur de l’entreprise.
Contribuer à la réduction de la pauvreté et veiller à la justice sociale font partie intégrante de la responsabilité des entreprises puisqu’aucune d’entre elles ne peut fonctionner dans une société défaillante. Grâce à la mise en place de stratégies et de modèles d’affaires durables et responsables, les entreprises peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre la pauvreté, priorité nationale et internationale qui est au cœur des efforts visant l’émergence de sociétés plus inclusives, plus justes et plus équitables.