Assurer un approvisionnement en eau résilient au climat
Background
Les Comores ont une superficie de 2.612 km2, composée de terrains volcaniques escarpés. Le pays possède très peu de bassins versants et d’aquifères, et une faible capacité de stockage en eau naturelle. Les Comores sont par conséquent extrêmement vulnérables aux changements climatiques, amplifiés par la variabilité des précipitations, d’autant plus que la population rurale est entièrement dépendante de la collecte des eaux de pluie. Il en résulte une augmentation prévisible des pénuries d’eau due à l’impact de la sécheresse, des inondations et de la salinisation des aquifères côtiers sur le potentiel d’approvisionnement en eau du pays.
En collaboration avec le Gouvernement, au niveau national et insulaire, les fournisseurs de services d’eau, les associations et les communautés d’usagers de l’eau et leurs partenaires de développement (PNUD, China Geo-Engineering Corporation, Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social), qui fournissent le cofinancement de ce projet, les ressources du Fonds Vert Climat, seront utilisées pour lever les obstacles techniques, institutionnels et financiers critiques qui entravent l’amélioration de la résilience de l’approvisionnement en eau au changement climatique.
L’objectif du projet est d’aboutir à un changement de paradigme national dans le renforcement de la résilience au changement climatique de l’approvisionnement en eau en intégrant des approches systématiques de réduction des risques climatiques dans la gouvernance et la fourniture de ressources en eau, de bassins versants, d’infrastructures d’approvisionnement en eau et de gestion des utilisateurs, y compris dans la planification, les investissements, la conception, l’exploitation et la maintenance.
Activités
- Soutenir la gestion de l’approvisionnement en eau résilient au climat en renforçant les environnements favorables du secteur de l’eau, pour la planification de l’adaptation au changement climatique à moyen et à long terme. Ceci sera réalisé en intégrant des informations sur le climat dans les réformes de la législation nationale sur l’eau récemment révisées, formation sur les risques, des pratiques de gestion de l’eau basées sur la base de données, et l’amélioration des réformes tarifaires pour inclure les coûts supplémentaires de la réduction des risques climatiques.
- Protéger la qualité de l’eau et modérer les flux extrêmes de ressources en eau en utilisant des méthodes d’adaptation améliorées basées sur les écosystèmes et fournies par le biais d’améliorations de la gestion intégrée des bassins versants dans 32 bassins versants (éclairées par la surveillance et la prévision des ressources en eau) ; qui prennent en compte les impacts du changement climatique sur les ressources en eau.
- Accroître la résilience au climat des infrastructures d’approvisionnement en eau en diversifiant les sources d’approvisionnement en eau pour 450.000 personnes (eaux de pluie, eaux de surface et eaux souterraines) ; et la conception et la construction d’infrastructures tenant compte des risques liés aux changements climatiques pour se protéger des risques d’inondation et dimensionnées pour résister aux périodes de sécheresseResultats.
Résultats éscomptés
- En termes d’infrastructures d’adduction d’eau pour les ménages et pour l’irrigation, ce projet compte réaliser : (i) 4 forages et 14 mini-barrages de captage des cours d’eau ; (ii) 103 nouveaux réseaux d’alimentation en eau potable ; (iii) 13 unités de potabilisation de l’eau ; et (iv) 320 km de réseau principal, 760 km de réseau secondaire, 1.120 km de réseau tertiaire pour l’alimentation en eau potable, contre 42 km existants. En matière de récupération et stockage de l’eau de pluie, le projet prévoit: (i) 4 impluvium sur cratère (62.000 m3, 16.000 m3, 10.000 m3 et 8.000 m3) ; (ii) 3 réservoirs de 1.094 m3 ; (iii) 4 réservoirs de 1.000 m3 ; (iv) 25 réservoirs de 500 m3 ; (v) 3 réservoirs de 300 m3 ; (vi) 253 micro-bassins de 20 à 50 m3 ; ainsi que (vii) 116 km de réseau d’irrigation couvrant plus de 1744 hectare et (viii) 79 abreuvoirs.
- En ce qui concerne la surveillance hydrologique et météorologique, le projet prévoit aussi d’installer : (i) 1 radar des précipitations à transmission satellitaire des données; (ii) 6 stations agro-météorologiques automatiques ; (iii) 140 stations pluviométriques automatiques avec transmission directe de données ; (iv) 43 piézomètres automatiques pour les mesures dans les puits (salinité, conductivité, rabattement de la nappe) et (v) 18 débitmètres pour le suivi des cours d’eau et des systèmes de pompages dans les puits. Les informations collectées permettront : (i) une meilleure gestion opérationnelle des ouvrages hydrauliques (aménagements hydro électriques, systèmes d’irrigation, réservoirs de contrôle des crues ou de soutien des étiages) ; (ii) un dimensionnement optimal de ces ouvrages, par la connaissance des caractéristiques de ces cours d’eau; (iii) d’instaurer contrôle réglementaire, par exemple pour déclarer un état de calamité comme les sécheresses…); (iv) de protéger les biens et les personnes, par l’annonce des crues; (v) et surtout de préserver la ressource qui est affectée par les événements climatiques extrêmes.
- En matière de contrôle-qualité, le projet prévoit de construire les locaux et fournir l’ensemble de l’équipement nécessaire pour la mise en place du laboratoire de référence national pour le contrôle de la qualité de toutes les eaux de consommation au sein de l’Université des Comores.