Le PNUD soutient l'appel du Secrétaire général à l'adoption d'une action climatique accrue

10 septembre 2018

New York –  Le PNUD salue le discours historique du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, où il déclare que le changement climatique est « la question déterminante de notre époque - et nous sommes à un moment décisif. »

Lors d'une allocution devant un public de jeunes, de chefs d'entreprise, de diplomates et de journalistes à la veille du Sommet mondial d'action pour le climat à San Francisco et du rassemblement annuel des dirigeants mondiaux pour l'Assemblée générale, le Secrétaire général a qualifié le changement climatique de: « menace existentielle directe (...) qui avance plus vite que nous. »

Le Secrétaire général a également appelé à une plus grande ambition et à un leadership accru dans le domaine de l'action climatique: « Ce qui nous manque encore, même après l'accord de Paris, c'est le leadership et l'ambition de faire le nécessaire. »

« Les signes du danger sont tout autour de nous. Nous avons vu les émissions de carbone atteindre 32,5 gigatonnes en 2017, un sommet historique. Nous avons vu la température moyenne de la surface du monde augmenter de 0,6 à 0,9 degré Celsius au cours du siècle qui a précédé 2005, et nous savons qu’elles augmenteront encore. Et 17 des 18 dernières années les plus chaudes ont eu lieu depuis 2000 », a déclaré Achim Steiner, l'Administrateur du PNUD.

« Ce ne sont pas seulement des statistiques. Le changement climatique a un impact profond et perturbateur sur les peuples du monde, en particulier les plus vulnérables. Au Kerala, en Inde, nous venons de voir un million de personnes déplacées en raison des pluies les plus fortes depuis près d’un siècle. L’année dernière, plus de 15 millions de personnes ont été déclarées en situation d’insécurité alimentaire en raison de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique, » a t-il ajouté. 

« Pour ceux qui disent que le défi climatique est trop important ou trop coûteux pour y faire face, je ne suis pas d'accord, note encore Steiner. Agir sur le climat offre une énorme opportunité de créer des emplois, d'économiser de l'argent sur l'énergie, de stimuler la production alimentaire et de respirer de l'air pur. »

Le Sommet mondial d'action pour le climat de San Francisco présentera cette semaine des initiatives ambitieuses et lancera un appel à une action climatique mondiale, exhortant les gouvernements nationaux à unir leurs forces avec les organisations infra-nationales, les entreprises, les investisseurs et la société civile.

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Le PNUD gère un portefeuille de 3 milliards de dollars destiné à soutenir l'action climatique dans plus de 140 pays et plus de 700 projets. 

Des exemples de notre travail :

  • En Égypte, environ 20% du delta du Nil et plus de 6 millions de personnes sont menacés par la montée du niveau des eaux et l’intensité accrue des catastrophes climatiques. Le PNUD aide ses partenaires à mettre en place de nouvelles infrastructures côtières pour protéger les communautés et les champs agricoles, parallèlement à l’amélioration des systèmes d’alerte rapide et aux politiques et plans de gestion intégrée des zones côtières.
  • À Trinité-et-Tobago, le PNUD s’emploie à soutenir un programme national de conversion du GNC (gaz naturel comprimé) dans le secteur des transports, ce qui réduit les émissions de gaz à effet de serre et rend le carburant plus exportable.
  • En Arménie, un financement de 20 millions de dollars au titre du Fonds vert pour le climat est utilisé pour créer un environnement favorable et un modèle d’entreprise évolutif afin de favoriser les investissements dans la modernisation énergétique des bâtiments. Cela devrait catalyser des investissements privés et publics d’environ 100 millions de dollars, bénéficiant directement à plus de 200 000 personnes.
  • Le PNUD et l’OMM travaillent avec la Banque mondiale et d’autres partenaires pour renforcer l’appui au renforcement des systèmes d’alerte rapide et d’information sur le climat dans plusieurs pays d’Afrique, avec un financement du Fonds vert pour le climat. Ce travail vise à garantir que les informations climatiques sont générées, diffusées et utilisées pour renforcer la résilience au climat. Ce soutien à l’expansion s’appuie sur l’expérience réussie du PNUD en matière d’appui aux 11 pays d’Afrique grâce au financement du Fonds pour les pays les moins avancés et d’autres partenaires.
  • En Indonésie, le PNUD soutient l'émission d'obligations vertes islamiques, soit 1,25 milliard de dollars, ou Sukuk, ce qui en fait le premier pays à émettre une obligation souveraine exclusivement destinée à financer le changement climatique d'une manière conforme à la loi islamique. Les recettes seront affectées à des projets liés au climat ou à l'environnement qui contribuent à l'action climatique et à la préservation de la biodiversité. Ce sukuk vert est un outil essentiel pour le gouvernement dans son engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 29% d’ici à 2030 et d’augmenter le mix énergétique d’environ 20% d’ici à 2025.
  • Plus de 48 pays sont soutenus dans la planification et la préparation pour l'adaptation au changement climatique (processus du Plan national d'adaptation), par la plus grande coalition des agences des Nations Unies: PNUD, PNUE, OMS, FAO, et UNITAR.