Contexte :

Face à la vulnérabilité de la Tunisie aux aléas naturels et anthropiques et aux risques qui impactent le développement et la croissance du pays, le gouvernement tunisien a, depuis 1990, mis en place un cadre réglementaire et institutionnel régissant la prévention et la gestion des risques de catastrophes et crises. La pandémie de la COVID-19 qui a touché la Tunisie depuis mars 2020 a mis davantage en exergue les limites de ce cadre et a impacté une économie nationale fragilisée.

La pandémie a mis à nu les vulnérabilités structurelles dont souffre le pays et qui rendent ses capacités de résilience face à des crises de cette ampleur assez aléatoires.

Quant à l’impact environnemental, il est faiblement intégré dans les politiques publiques nationales, et a été exacerbé par l’actuelle crise sanitaire. Bien que la pollution ait diminué durant les périodes de confinement du fait de la baisse de l’activité économique et sociale, le risque environnemental dû aux déchets dangereux est devenu préoccupant en conséquence du volume important d’équipements jetables de protection et matériels médicaux spécialisés et de la capacité limitée des systèmes de gestion des déchets liquides et solides.

Approche et objectifs :

Le projet vise à renforcer les efforts de coordination des instances nationales, régionales et locales en matière de prévention, réponse et relèvement en alignement avec le plan national COVID et entend renforcer la résilience du pays et sa population et son relèvement selon le principe d’une meilleure reconstruction (Build back better).

Il cible aussi l’appui aux mesures de protection environnementale et de gestion des déchets dangereux solides et liquides dus au COVID-19. Cet objectif contribue aux piliers 1 et 6 des priorités du plan national COVID-19 :

·       Pilier 1 : Coordination, Planification et Suivi à travers le renforcement des capacités nationales et infranationales de réponse et de coordination ; 

·       Pilier 6 : Prévention et Gestion des Infections en adressant l’impact environnemental et social causé par COVID-19 notamment en termes de gestion de déchets dangereux solides et liquides.

Résultats attendus :

§  Les instances nationales, régionales et locales renforcent leur coordination et leur réponse COVID-19 avec l'implication de la société civile ;

§  Les instances nationales et régionales disposent de capacités et compétences renforcées pour la préparation, la réponse et le relèvement précoce COVID-19 en lien avec l'impact environnemental et épidémiologique ;

§  Les partenaires de mise en œuvre du projet communiquent à large échelle de manière continue sur un projet efficace et efficient. 

Réalisations :

§  50 hôpitaux à haut risque ont bénéficié d’équipements spécifiques ce qui a contribué à l’amélioration de la gestion des Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI).

§  Un appui spécifique au laboratoire des maladies transmissibles et des substances biologiquement actives à travers son unité de virologie environnementale est assuré pour l'analyse de la qualité des eaux usées durant cette crise afin d’aider les autorités sanitaires à la prise de décision et pour prévenir la contamination. Les résultats de ces analyses ont montré que la quantité d’ARN du SARS-CoV2 détectée corrèle bien avec le nombre de cas COVID-19 enregistrés par les autorités sanitaires. 

§  Le personnel de la santé gérant les déchets dangereux et le personnel de l'ONAS ont bénéficié des équipements de protection de base afin d’assurer une continuité de leur service tout en prévenant la contamination.

§  Solutions novatrices contribuant à l'atténuation de l'impact environnemental et épidémiologique C19 sont renforcées. Dans ce cadre, un contrat d'incubation a été signé avec l'association El Space pour accompagner les 4 porteurs d'initiatives, à savoir Hata Bio, Dracoss, Mask Box et Tounes El Mezyena, dans le processus de réalisation de leurs prototypes fonctionnels.

§  Des accords de partenariats ont été signés avec des organisations de la société civile pour mettre en œuvre des initiatives qui visent à renforcer la résilience de la société face aux conséquences de la pandémie et réduire son impact sur la cohésion sociale et la marginalisation des femmes et des catégories les plus vulnérables.