Ce rapport présente les résultats de la seconde revue des statistiques sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) prenant en compte le genre et les personnes vulnérables pour les années 2015-2022. Il est le fruit d’une collaboration étroite entre l’Initiative de la Société Civile pour les ODD (ISC ODD), l’Institut National de la Statistique (INS) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans le cadre de la mise en œuvre du New deal. La revue s’est appuyée sur les résultats des enquêtes réalisées par l’INS (EHCVM_2018, ENE_2019, MICS2016, Comptes Nationaux, etc.), les données administratives ou de routine collectées auprès des institutions étatiques et non étatiques, principalement des ONG en charge des personnes vulnérables et ou laissées pour compte. Après un bref état des lieux sur la disponibilité globale des indicateurs de suivi de l’agenda 2030, la revue s’est appesantie sur les 63 indicateurs, en lien avec les 40 cibles priorisées retenues dans le cadre de la mise en cohérence de l’agenda 2030 avec le Plan National de Développement (PND 2016-2020) et les plans/stratégies de ministères. Au terme de ce processus, Cent vingt-deux (122) indicateurs, soit 52.5% sur les deux cent trente-deux (232), ont pu (en cours) être renseignés ; 53 indicateurs, sur les 63, que comporte les 40 cibles priorisées ont été renseignés, soit un taux de renseignement de 84.12%. Sur les 54 indicateurs Sexo-spécifiques des ODD, cette revue a permis de ne renseigner que 16 indicateurs. Des progrès non négligeables ont été faits en matière de réduction de la pauvreté, la faisant baisser de 44.4% à 39.4% entre 2015 et 2018. Elle reste toutefois élevée, avec une prédominance observée chez les femmes. La prévalence nationale de la malnutrition aigüe en 2019 est de 6,8% selon l’EEN et est considéré comme « précaire » selon la classification de l’OMS, la prévalence pour la malnutrition aigüe sévère est très élevée, 1,9%. La proportion d’accouchement assistées par du personnel de santé qualifié observe une tendance haussière entre 2016 et 2019. l est passé est de à 57.4% en 2016, à 64.1% en 2018 ; puis à 69,4%en 2020. On a une plus grande exposition au VIH (4.8%) chez les femmes que chez les hommes (1.7%), en 2018. Dans l’Administration Publique ivoirienne le taux de représentativité des femmes dans les instances de prise de décision n’atteint pas encore la proportion (30%) avec des taux respectifs de 17,46% et 15,19% pour les années 2018 et 2019. Quant ‘aux indicateurs d’emplois, le chômage reste plus élevé chez les femmes (3.7%) que chez les Hommes (2.4%) en 2019. On observe également une inégalité de revenus au profit des hommes qui reçoivent en moyenne 128 016 FCFA, tandis que les femmes, 78 541 FCFA. Quel que soit le district, le milieu, le niveau d’instruction ou la catégorie socioprofessionnelle. De manière générale, cette inégalité demeure, quel que soit le secteur ou le domaine d’activité. Pour ce qui est des Violences Basées sur le Genre, les femmes sont les plus exposées 92,24% avec 34,98% de filles en 2018, en 2019.