En vue d’apporter des réponses ciblées, face aux défis de la problématique du chômage endémique en Afrique, le PNUD, en collaboration avec les structures publiques et privées togolaises, soutient constamment des initiatives pour promouvoir l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.

Du 2 au 4 février 2023, un atelier bilan a réuni à Kpalimé (120 km) une centaine de bénéficiaires des initiatives d’appui à l’entrepreunariat. Objectif, créer un cadre d’échange (réseautage) et de partages d’expériences entre ces femmes et jeunes entrepreneurs opérant dans différents secteurs d’activités : de startups, de Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME).

"Vous êtes des entrepreneurs, et un entrepreneur c’est quelqu’un qui doit aussi prendre des risques. Il faut apprendre à saisir des opportunités. Vous allez échouer, certes, mais il faut apprendre de vos échecs " a déclaré Aliou Dia, Représentant résident du PNUD à l’entame des travaux.

Depuis deux ans, quatre (4) initiatives majeures ont été exécutés en collaboration avec les partenaires étatiques et non-étatiques. Ces initiatives ont porté sur l’appui à l’accélération et à l’innovation des 22 startups et TPME (19 hommes et 3 femmes), le soutien à 35 femmes entrepreneures pour leur transition de l’économie informelle vers le secteur formel dans le contexte de la ZLECAf, la formation de 14 jeunes (8 hommes et 6 femmes) agripreneurs en leadership entrepreneurial, et l’accompagnement de 30 jeunes (20 hommes et 10 femmes) sur les itinéraires agropastoraux.

Linda Amegan Ahye est la promotrice du concept "My original breakfast" spécialisé dans la restauration rapide de produits alimentaires locaux. En 2021, elle bénéficie d'un accompagnement du PNUD dans le cadre du projet Facilité Togolaise pour l’Accélération et l’Innovation (FTAI).

"Nous avons bénéficié de la part du PNUD d’un accompagnement technique et financier qui nous a permis aujourd’hui de faire de grands pas dans le domaine de l’entrepreunariat » se souvient-elle.  « Voir les jeunes émerger aujourd’hui dans ce domaine représente quelque chose de très appréciable. Il faut continuer à encourager et à mettre en place des mécanismes pour soutenir l’entreprenariat. L’entrepreunariat, c’est quelque chose sur lequel il faut capitaliser." soutient-elle.

La vingtaine passée, Gladys Essobiyou est une passionnée d'agribusiness. Grâce une formation financée par le PNUD Togo à Jeufzone à Dakar (Sénégal), elle dispose désormais de compétences suffisantes pour développer et diversifier son activité de maraichage. "Cette formation m’a fait découvrir l’agriculture sous sa forme attractive » raconte-t-elle. "J’ai reçu beaucoup d’outils, de techniques qu’il faut pour un plan maraicher, une unité agricole. Ces outils me permettent de faire face aux menaces des espèces invisibles, notamment les chenilles. Aujourd’hui, avec le jardin maraicher que je gère avec ma grande sœur, nous produisons les herbes fines et nous prévoyons passer à grande échelle sur une surface de 20 hectares pour faire le piment et le gingembre ; Ce qui nous permettra de nous auto-financer."  

Répartis en 04 groupes et en fonction de leurs secteurs d'activités, les participants ont travaillé sur les forces/ faiblesses/opportunités et facteurs de succès des différentes initiatives. Coachés par une équipe PNUD, de consultants et d'universitaires, ceux-ci ont également proposé des innovations et formulé des recommandations aux fins de réduire ou minimiser les entraves qui pourraient menacer la durabilité des initiatives. E c’est avec une entière satisfaction qu’ils se sont séparés en créant un réseau de jeunes entrepreneurs pour pérenniser les acquis.

Plusieurs représentants des ministères du commerce, de l’inclusion financière, du patronat et de l’agriculture ont activement pris part aux travaux.