L’extrémisme violent est un phénomène diversifié qui n’a pas encore une définition claire. Il n’est ni nouveau ni exclusif à une région, une nationalité ou un système de croyance. Cette étude, cependant, examine spécifiquement comment les tendances de l’extrémisme violent en Afrique ont un impact sur les situations locales et régionales, en particulier à travers les liens avec les corridors locaux, régionaux et mondiaux. Elle commence par l’observation que
certains groupes extrémistes violents mondiaux (GEV), notamment Al-Qaïda et Daech, se sont propagés à travers l’Afrique subsaharienne depuis 2010. Contrairement à d’autres courants extrémistes violents transnationaux présents ailleurs, comme le nationalisme blanc, ces GEV internationaux ont élargi la gamme de leurs affiliés locaux sur le continent.

Le PNUD s’est positionné pour lutter contre la persistance de l’extrémisme violent par le biais de programmes de prévention de l’extrémisme violent (PEV) et de stabilisation. En 2017, le PNUD a mis sur pied Journey to Extremism in Africa : Moteurs, incitations et point de basculement pour le recrutement. Ce rapport pionnier a renforcé le rôle du PNUD dans la promotion d’une réponse de développement à l’extrémisme violent. S’appuyant sur les travaux sur la PEV et tirant les leçons de la Libye et de l’Irak, le PNUD soutient actuellement
la stabilisation du Sahel par la mise en place de mécanismes de stabilisation dans les régions du lac Tchad et du Liptako-Gourma. Le PNUD a produit des recherches contextualisées et des connaissances fondées sur des preuves qui aident à éclairer les moteurs pertinents et la dynamique des conflits qui permettent aux GEV de prospérer dans les États africains touchés. Cela a permis aux décideurs de parvenir à une compréhension globale de l’impact, des causes et des effets de l’extrémisme violent d’un point de vue macroéconomique.