Contexte 

La région de Dosso, située au Sud-Ouest du Niger (départements de Dosso et Gaya) et le Nord Bénin (département de l’Alibori) partagent une frontière de 115 km. L’activité socio-économique de la zone, largement concentrée autour de l’agriculture, l’élevage, et l’échange de produits agro-sylvo-pastoraux, en particulier autour des marchés de Gaya et Ouna (Niger) et de Malanville (Bénin), est structurée par cette proximité de la frontière. L’explosion démographique, l’appauvrissement des terres agricoles, l’amenuisement des espaces pastoraux, la dégradation des ressources naturelles, l’occupation des espaces protégés, l’accaparement des ressources et des espaces partagés et l’accès limité aux services sociaux de base sont devenus des sujets de préoccupation des populations du Sud-Ouest du Niger et du Nord du Bénin. Ils constituent particulièrement des enjeux majeurs pour le développement des communes cibles du projet et mettent en évidence les défis auxquels il convient de faire face dans l’immédiat pour minimiser les risques de conflits pour l’accès aux ressources naturelles. La menace croissante que constitue la présence de groupes terroristes et extrémistes violents dans la zone, en particulier autour du parc du W (frontière Niger-Bénin-Burkina Faso) vient se greffer sur ce contexte déjà porteur de fragilités.

Objectifs 

Le projet vise à contribuer à la prévention et gestion des conflits autour de la frontière nigéro-béninoise, en assurant une collaboration transfrontalière entre les communautés (particulièrement les agriculteurs et éleveurs, les jeunes et les femmes), les services de l’Etat, les autorités locales, les leaders coutumiers et religieux et le secteur de la sécurité et en favorisant un partage des ressources naturelles qui permette aux populations d’accéder à des opportunités socioéconomiques durables dans des secteurs porteurs.

De façon spécifique, le projet entend :

• Se focaliser particulièrement sur les jeunes garçons et filles et les femmes pour contribuer aux changements socio-économiques au sein de leurs communautés 

• Contribuer à la mise en place de mécanismes transfrontaliers de sécurité communautaire et de collaboration autour de l’accès et la gestion des ressources naturelles, dans les communes de Malanville, Karimama, Kandi (BEN) et Gaya, Tanda, Sambéra (NER)

   

Résultats attendus 

• Renforcer les mécanismes transfrontaliers de sécurité communautaire, veillant à l’implication des jeunes et les femmes pour une meilleure prise en charge des facteurs de risques sécuritaires
• Réduire les conflits entre communautés transfrontalières liés à la transhumance. 
• L’amélioration immédiate des revenus des communautés, en misant sur le développement d’activités agro-sylvo-pastorales et commerciales, qui sont les principales opportunités de génération de revenu identifiées dans la zone 
• Renforcer les capacités des communautés, en particulier les jeunes et les femmes, afin de leur permettre d’accéder à des opportunités économiques durables.