La région du lac Tchad est l'un des environnements de conflit et de crise les plus prolongés au monde. Malgré quelques développements positifs, les niveaux élevés de violence continuent d'avoir un impact dévastateur sur des millions de personnes au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigeria. Après près de 13 ans de conflit, les groupes armés continuent de répandre la violence et 11 millions de personnes ont besoin d'une assistance de grande envergure. Environ 5,6 millions de personnes devraient être gravement en insécurité alimentaire pendant la saison maigre de 2022, le chiffre le plus élevé depuis quatre ans. De plus, 2,9 millions de personnes sont déplacées internes (IDP), dont 2 millions au Nigeria seulement.

Dans le but de faire face à la crise multidimensionnelle dans le bassin du lac Tchad, les gouvernements riverains et la communauté internationale se sont réunis lors des conférences de haut niveau d'Oslo (2017) et de Berlin (2018) pour coordonner et rationaliser leur engagement dans la région. L'Allemagne, la Norvège et les Nations Unies (OCHA/PNUD) sont les co-hôtes permanents de la conférence. Ce cycle de conférences de haut niveau est complété au niveau subnational par des réunions du Forum des gouverneurs pour la coopération régionale en matière de stabilisation, de consolidation de la paix et de développement durable.

La 3e Conférence de haut niveau sur la région du lac Tchad, qui se tiendra les 23 et 24 janvier 2023 à Niamey, au Niger, est un forum politique international critique capable de faciliter un consensus régional et transfrontalier sur les ajustements nécessaires pour faire face efficacement aux défis multifacettes qui prévalent dans la région.

Objectifs :

• Ancrer la propriété africaine dans une réponse régionalement coordonnée et intégrée dans le cadre du RSS CBLT/UA et de sa mise en œuvre conformément à une assistance humanitaire coordonnée par l'ONU;
• Renforcer le lien Humanitaire-Développement-Paix dans le cadre d'un cadre "One UN", avec un accent particulier à ce stade sur une plus grande complémentarité entre les acteurs humanitaires, de stabilisation et de développement, notamment en :
  • Favorisant le dialogue entre les acteurs humanitaires, de stabilisation et de développement pour mieux identifier les opportunités communes de promouvoir le lien et de cibler les domaines propices à la mise en œuvre de solutions durables, en tirant parti des avantages comparatifs et en conformité avec les domaines d'expertise de chaque pilier;
  • Partage de bonnes pratiques et de modèles (comme la facilité de stabilisation régionale), de défis et d'opportunités en matière de promotion de la stabilisation dans le contexte du bassin du lac Tchad;
  • Renforcer la coordination entre les acteurs humanitaires et de stabilisation pour une avancée plus importante vers des solutions durables, notamment en vue d'obtenir le retour durable, volontaire, sûr et digne des IDP conformément au droit international (en particulier la Convention de Kampala et l'Agenda d'action du Secrétaire général de l'ONU sur le déplacement interne, en mettant l'accent sur la garantie que les IDP trouvent une solution durable à leur déplacement, sur la prévention des nouveaux déplacements et sur la garantie que ceux qui font face au déplacement reçoivent une protection et une assistance efficaces);
  • Traçant un chemin séquentiel vers le développement durable dans les zones suffisamment stabilisées;
• Améliorer l'accès à l'aide humanitaire pour toutes les populations dans le besoin et promouvoir le respect du droit international humanitaire en revigorant et en rationalisant les efforts de réintégration et de réconciliation dans toute la région; développer des voies pour aborder la question des groupes d'auto-défense communautaires; aborder les impacts négatifs du changement climatique dans le cadre des efforts de consolidation de la paix et humanitaires.

Documents de référence :

• Discussion paper (PDF)
• Factsheet (PDF)
• Pledging document (PDF)
• Media advisory (PDF)
• Call to action