Relever le défi du progrès économique et social en Mauritanie est un défi crucial qui dépend de la participation de toute la société. Et il est évident que ce défi ne saurait être concrétisé sans la participation active des femmes, qui constituent plus de la moitié de la société mauritanienne, à savoir 52,33%, et la préservation de leurs droits et de leur dignité. C’est là l’un des messages forts sortis de l’Iftar-débats organisé ce vendredi par l’Observatoire National des Droits de la Femme et de la Fille (ONDFF) en partenariat avec le PNUD et ouvert par SE Mme Mme Saviya Mint N’Tehah, Ministre de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille (MASEF), en présence du Commissaire aux droits de l'homme, à l'action humanitaire et aux relations avec la société civile, M. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi,, de la Présidente de l’ONDFF Mme Mme Mehla Ahmed Talebna, du Représentant Résident du PNUD en Mauritanie, M. Mansour Ndiaye,  du Secrétaire général de l’Association des Oulémas de Mauritanie, M. Cheikh Ould Saleh, de membres du Haut Conseil de la Fatwa, d'un grand nombre d'Oulémas et de Fugahas (Savants et Spécialistes du Droit Musulman) en plus de représentantes de départements gouvernementaux, de femmes leaders de la société civile et de médias.

Cet Iftar (Diner de rupture du jeune) est organisé dans la dynamique des festivités marquant la Journée internationale de la femme 2024 et la tenue de la 68e réunion de la commission de la Condition des femmes dans le monde (CSW), a donné lieu à de riches discussions sur les droits de la femme dans l’Islam et la recherche de solutions relatives à la protection de ces droits.

Les responsables officiels et les Oulémas présents ont souligné l’importance de la poursuite de la modernisation du code de la famille ; le renforcement de l’autonomisation économique de la femme ; le renforcement de sa place sociale ;  la mise en place des mécanismes lui permettant d’appuyer sa participation politique et assurer son accès à la sphère de prises des décisions ; le renforcement de l’arsenal juridique garantissant ses droits ; la nécessité d’œuvrer à rendre disponible l’enseignement gratuit et à éduquer les générations futures sur des bases saines, précisant que l’Islam a préservé la dignité de la femme et que malgré cela beaucoup de sociétés ont encore des considérations sur les femmes qui n’ont rien à voir avec l’Islam.

La rencontre est considérée comme une plateforme innovante pour l’échange des idées et pour aborder tout ce que le pays peut donner dans beaucoup de domaines en faveur des femmes en vue de relever les défis liés au développement économique et au progrès du pays. Avec le fort plaidoyer en faveur des femmes durant cet Iftar-débats et la large médiatisation à travers les médias classiques, des blogueurs et des influenceurs, il est escompté que la rencontre produise un impact positif sur l’avancée des droits de la Femme en Mauritanie.