Revue semestrielle des portefeuilles du PNUD pour accélérer l’atteinte des résultats
20 juillet 2024
Par NSAVYIMANA Aaron
En collaboration avec le Gouvernement du Burundi, le PNUD, a organisé du 17 au 18 juillet la revue semestrielle de ses portefeuilles en vue de prendre des mesures appropriées pour maximiser l’accélération de l’atteinte des résultats visés dans chaque portefeuille.
Dès le début de cette année, afin de répondre aux défis de développement qui deviennent de plus en plus complexes, interreliés et multidimensionnels, le PNUD a adopté l’approche portefeuille qui permet d’adresser un problème de façon globale en tenant compte des autres problèmes connexes qui peuvent être connectés au problème principal dont le symptôme est apparent.Cette nouvelle approche portefeuille a été choisie pour avoir plusieurs projets qui concourent à résoudre le problème principal de façon holistique, synchronisée afin d’avoir un meilleur impact.
L’actuel programme du PNUD Burundi est composé de trois portefeuilles. Le premier portefeuille « Justice, Etat de droit et cohésion sociale », vise à renforcer les capacités des acteurs de l’Etat de droit, la cohésion sociale, la justice, la sécurité communautaire et la lutte contre les violences basées sur le genre.
Le second portefeuille « Efficacité des institutions » vise à renforcer les capacités du gouvernement, les institutions publiques et des acteurs non-étatiques afin d’accroître l’efficacité et l’efficience des missions leur assignées en général et particulièrement en faveur des populations vulnérables.
Le troisième portefeuille « Appui à l’entreprenariat innovant pour l’autonomisation des jeunes et des femmes » a été conçu pour une action transformatrice et génératrice d’emplois décents pour l’autonomisation sociopolitique et économique des jeunes et femmes, à travers le développement des chaines de valeurs. Il vise aussi la promotion des solutions entrepreneuriales innovantes et d’un environnement institutionnel propice au développement inclusif et compétitif du secteur privé.
« Notre objectif ultime est d'accompagner les efforts du gouvernement dans sa vision vers l'émergence en 2040 et le développement en 2060, ainsi que pour l'atteinte des objectifs de son Plan National de Développement révisé et l'accélération vers l'atteinte des Objectifs de Développement Durable », a indiqué Mathieu Ciowela, Représentant Résident du PNUD au Burundi lors de l’ouverture des travaux de cette revue.
Mathieu Ciowela a rappelé que les revues sont des exercices mandataires pour le PNUD au cours de la mise en œuvre du programme, organisés avec toutes les parties prenantes dans le but d’identifier et de résoudre collectivement les défis et les risques émergeants afin d’améliorer l’impact de l’action et la qualité du programme.Et de souligner, « la volatilité, les incertitudes, la complexité croissante et l’ambiguïté des défis de développement exigent une approche systémique qui va permettre d’aborder durablement tous les angles de la problématique avec ses causes sous-jacentes, avec l’implication de plusieurs acteurs ».
Ouvrant l’atelier, l’Ambassadeur Gérard Ntahorwamiye Bikebako, conseiller au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, a souligné que « C’est une bonne occasion d’échanger sur les leçons apprises et les bonnes pratiques de cette nouvelle approche holistique axée sur plusieurs domaines d’intervention complémentaires, planifiés dans les plans de travail 2024 ».
Parmi les leçons apprises et bonnes pratiques, les participants ont notamment relevé l’interaction et la collaboration entre différents acteurs ce qui permet la mise en œuvre du portefeuille et de son appropriation.Tout en se réjouissant de la désignation du point focal au niveau de chaque ministère ce qui facilite la communication, ils se sont aussi accordés sur la planification conjointe entre les ministères et le PNUD qui permet une compréhension commune.
Parmi les grands défis liés à la mise en œuvre de la nouvelle approche portefeuille, ils ont noté entre autres le passage de l’approche projet vers l’approche portefeuille qui a provoqué le retard des activités, ainsi que la faible maîtrise du nouveau système de gestion du PNUD.
A la fin de la revue, les participants ont proposé des solutions et des stratégies axées sur l’élaboration d’un plan d’accélération de la mise en œuvre. Ils recommandent d’accélérer les procédures de décaissement aux niveaux des ministères et du PNUD, tout en exhortant de bien préparer tout dossier en rapport avec les décaissements.
Egalement, ils proposent la priorisation des activités, l’amélioration de la communication entre les partenaires et le renforcement de la collaboration entre le PNUD et les ministères.
Enfin, ils préconisent le renforcement de l’interaction et des capacités des différents partenaires, le travail en synergie pour tous les intervenants en mettant un accent particulier sur les activités prioritaires.