Inondation en mai- juin 2024 : Une main forte extraordinaire dans les zones sinistrées
29 septembre 2024
Au lendemain des catastrophes naturelles causées par les fortes pluies, des alliances de forces ont été réunies pour assister les zones sinistrées. Il s’agit des efforts accomplis par le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la direction de la société civile (DGSC).
En mai 2024, les Comores ont été victimes des fortes précipitations qui ont provoqué des inondations, des débordements des lits de rivières, des glissements de terrain des lits de rivières, des glissements de terrain, la démolition des digues et des murs de soutènement, arrachement des chaussées. Plusieurs localités ont été touchées notamment, Fomboni, Wanani, Mboingoma, Hoani, Miringoni, Barakani, Domoni, Hamba, Djoiezi, Wallah et Siriziroudani à Mohéli, Vouani, Vassi, Moya, Sima, Pajé, Mremani, Dindri et Boungweni (Anjouan), etc . C’est Ngazidja qui a payé le lourd tribut Bangoi, Mdjoiezi, Singani, Mapvingouni, Mkazi, Mvouni, Serehini, Salimani, Mitsoudje, Singani, Pijani et Moroni (Grande Comore).
Des quartiers entiers ont été submergés par les eaux. Face à l’urgence, des équipes se sont rendues sur le terrain et des réunions d’urgence ont été organisées en vue d’exposer le problème aux partenaires. La direction générale de la sécurité civile (DGSC) a activé le plan de contingence national et mobilisé le loste de Commandement (PC) fixe, qui a permis aux acteurs humanitaires de réaliser les premières évaluations rapides multisectorielles dans les localités principalement affectées. Ces localités ont été identifiées sur la base des évaluations préliminaires conduites par la DGSC dès le début des intempéries.
Neuf équipes multisectorielles composées des acteurs nationaux, du Mouvement Croix-Rouge Croissant Rouge, Médecin Sans Frontière et des agences du Système des Nations Unies.
Le constat était sans appel, au total, 66. 835 personnes dont 23.848 à la Grande-Comore, 26.554 à Anjouan et 16.433 Mohéli ont été affectées. Malheureusement, trois personnes ont perdu la vie. Hormis cela, des latrines ont été débordées, des citernes contaminées, des écoles inondées mais également infrastructures routières dont 3 ponts endommagés et l’effondrement de murs de soutènement sur la Route RN23, l’éboulement sur la RN31 et RN 32 et ouverture des faussées. Il a été démontré que les inondations des habitations et des latrines, la contamination des citernes et des cours d’eau, l’entassement des ordures risquaient d’intensifier la situation épidémiologique du Choléra qui sévit le pays.
Pour épauler les Comores, le Pnud a déboursé en fin juin dernier, une somme colossale de 77 millions de francs comoriens pour réaliser les travaux d'urgence de curage et de nettoyage des rivières, d'un puisard et de déblai rocheux. Ces travaux dont la durée est de 45 jours ciblent plusieurs localités, dont la principale ville de Mitsoudje, le village de Djoumoichongo, Bangoi Hambou, Mdjoezi, Mde et Mavinguni-Moroni.
Un ouf de soulagement pour les habitants qui ont connu à deux reprises des inondations. Le quartier de Barakani a pu regagner leurs habitations.
À Mitsoudje, lors du lancement des travaux, un notable de la ville de Mitsoudje Elarif Goulam a salué les efforts du PNUD, la sécurité civile ainsi que le gouvernement notamment le ministère de l'aménagement pour avoir enfin lancé ces travaux. Selon lui, ils sont primordiaux « pour nous car ces travaux vont permettre de redonner vie à la ville touchée par ce drame dont les pertes matérielles sont énormes ». Et de poursuivre : « Nos maisons sont emportées par les eaux. » Rassurant que la ville va accompagner et apporter son soutien à la société chinoise CRGB pour débarrasser et nettoyer. D’ailleurs la communauté était déjà mobilisée pour secourir les résidents.
Pour le Pnud, ces actions rentrent dans le cadre de la réponse aux urgences et de la prévention des risques d'inondations. Sachant que d'autres études avec la direction de la sécurité civile sont encore à envisager pour éviter une telle catastrophe. Sur place, l’analyste gestion de risques de catastrophes du Pnud Anliyat Mze Ahmed a précisé qu’il faut savoir que « le PNUD ne ménage aucun effort pour soutenir les Comores dans leur développement et travaille en symbiose avec le gouvernement. Nous avons lancé ces travaux à Mitsoudje car beaucoup de familles sont délogées. Comme vous le voyez le quartier Barakani et ces maisons sont méconnaissables depuis le début de la coulée des eaux. Nous avons lancé ces travaux à Mitsoudje car beaucoup de familles sont délogées. El quartier Barakani et ces maisons sont méconnaissables depuis le début de la coulée des eaux. Il était nécessaire de commencer par ce quartier afin de pouvoir libérer ces maisons. Après, on va poursuivre ces travaux dans les autres villages dans les jours à venir »
Le chef du centre des opérations de secours et de préparation au sein de la DGSC Oumouri Sandi a souligné que le choix de commencer à Mitsoudje c'est parce la ville est très touchée en termes d'inondation. Et en plus c'est au milieu de la ville qu'il y a eu l'inondation. Selon lui, les familles délogées doivent impérativement retrouver leur domicile. Le directeur de la société chinoise CRGB Maekel avait préconisé pour le délai.
En tous cas, un mois après les intempéries d'avril, les familles sinistrées à Mitsoudje, épicentre des inondations, ont retrouvé leurs abris respectifs. Cela grâce aux efforts de la société chinoise CRGB chargée des travaux de curage sur le canal financé par le PNUD. Ainsi les familles ont regagné leurs foyers respectifs.
Qui pouvait le croire ? Tout le monde pensait qu'un tel chantier allait durer plusieurs mois. Mais la société chinoise CRGB a transformé le rêve en réalité en un laps de temps, une semaine seulement. Un grand soulagement pour les sinistrés, surtout le quartier de Barakani où le passage des eaux a frappé en plein fouet. Délogés de leurs maisons étant devenus inhabitables, ils sont désormais dans leurs maisons. « Je suis très heureuse d'être retournée chez moi. Je n'en crois pas mes yeux, c'est incroyable. Certes, nous avons perdu des choses et d'autres sont endommagées par les eaux, mais l'important c'est de retourner chez nous. Le reste s’en suivra », témoigne cette résidente qui a vu sa maison emportée par les eaux ». Nassuf Ben Amad espère connaitre des jours meilleurs. « Bien que ma cabane soit resté intacte, j’ai encore le souvenir de cette nuit-là, ou j’ai vu emporté mes affaires. D’autres ont suivi un choc ».
Un autre nous a confié « Quand je voyais tous ces cailloux et sables je n'ai jamais cru que je pouvais revenir un jour. Je me disais que cela va prendre beaucoup de mois. Ça me traumatise chaque jour. Dieu merci on vient de nous débarrasser des débris. Nous sommes de retour », témoigne Mama Halima tout en saluant le gouvernement des Comores pour la réponse rapide. Ainsi, les travaux de curage prévus dans les autres localités ont pris fin grâce aux efforts déployés par la société chinoise CRGB.