La grande salle du lycée scientifique de Lomé était remplie de monde cet après-midi du mardi 22 février 2022. Et pour cause. Ils étaient des centaines, filles et garçons à prendre part à la cérémonie de remise des bourses d’excellence aux meilleures filles bachelières de l’année académique 2020-2021. Depuis 2017, le PNUD en collaboration avec le ministère de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, honore les filles qui se sont distinguées dans toutes les filières lors des examens du baccalauréat au Togo.
« Bâtir une nation prospère, c’est investir dans l’éducation. Construire un pays dans lequel le développement est effectif, c’est donner la chance à tout le monde et encourager les garçons et les filles d’aujourd’hui à ne pas sacrifier leurs rêves de leaders de demain. » a déclaré Mactar Fall, le représentant résident adjoint lors de cette cérémonie présidée par la ministre de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Mme Adjovi Lolonyo APEDOH-ANAKOMA, en présence de plusieurs invités.
Celle-ci s’est réjoui des résultats obtenus. « Grâce à nos diverses interventions, des progrès notables ont été enregistrés en termes de réduction des disparités entre filles et garçons » a soutenu Mme Apedoh-Anakoma. En 2017-2018 par exemple, on comptait plus d’une fille pour un garçon dans l’enseignement primaire et près de 9 filles pour 10 garçons dans le premier cycle du secondaire. Au niveau de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, la représentation des filles dans les filières industrielles est passée de 5,3% en 2013-2014 à 7% au cours de l’année scolaire 2017-2018. Ces dernières années, les filles représentent plus de 30% des élèves ayant obtenu des mentions « très bien » et « bien », au BAC II, toutes séries confondues. En 2021, par exemple, la meilleure performance des filles était de 18,92 contre18,42 en 2020.
Mlle ZINSOU Ayaba Mawulolo Edmonde est l’une des récipiendaires de ce programme d’excellence académique. Très contente, elle laisse éclater sa joie. « On est fière. On a mérité ça. On a beaucoup travaillé, parce que ce sont des temps de dur labeur et de détermination » avoue-t-elle. « Il faut être passionné par ce que tu fais pour mériter ce prix. J’encourage nos jeunes sœurs à être laborieuses et à travailler. » ajoute-t-elle.
En dépit de ces avancées, « des défis persistent, surtout en termes de maintien dans le cursus et d’orientation selon les filières de formation » a souligné Mme Apedoh-Anakoma. « Car, si la parité entre la scolarisation des filles et celle des garçons est réalisée dans l’enseignement primaire, des écarts continuent de se faire remarquer dans les cycles supérieurs » at-elle dit.
Selon les dernières statistiques en 2020-2021, le taux brut de scolarisation au premier cycle du secondaire est de 71,4 pour les filles et de 81,9 pour les garçons. Au second cycle du secondaire, ce taux est de 28,2 pour les filles et de 42,2 pour les garçons. Dans le système de l’enseignement supérieur, l’annuaire statistique de l’année 2017-2018, relève que les filles représentent 32,9%, sur un total de 94 819 étudiants. En matière d’orientation selon les filières, la même source précise qu’au cours de cette année académique, les filles inscrites dans les filières scientifiques et technologiques, représentaient 14,7% contre 85,3% pour les garçons.
L’octroi des bourses d’excellence aux meilleures filles bachelières s’inscrit dans une logique de création d'un cadre favorable à l'excellence scolaire et académique des jeunes filles des collèges, lycées d'enseignement général et technique et des universités.
Réalisé avec l’appui financier du PNUD, ce programme vise à promouvoir l’excellence académique et le leadership chez les jeunes filles togolaises. A l’issue de la cérémonie, les soixante (60) meilleures filles au BAC II de toutes les régions de l’année scolaire 2020-2021 ont reçu chacune un ordinateur portable et des accessoires pour un coût global de quarante-six millions deux cent trente-six mille sept cent soixante-deux (46.236.762) FCFA.