Construit et équipé grâce à un financement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce pôle d’enseignement et de recherche en télédétection et SIG unique en son genre a été inauguré le 23 juin 2022 à l’Université de Lomé.
Le PNUD offre un pôle d’innovation et de développement durable au Togo
29 juin 2022
Un an après la pose de la première pierre, le Laboratoire de Télédétection Appliquée et de Géoinformatique, LTAG, est devenu une réalité à la grande joie de ses initiateurs. Construit et équipé grâce à un financement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce pôle d’enseignement et de recherche en télédétection et SIG unique en son genre a été inauguré le 23 juin 2022 à l’Université de Lomé.
« A l’heure du numérique, il serait trop hasardeux de prétendre que le géographe actuel peut faire face aux enjeux de développement durable sans la maîtrise de ces nouveaux outils et techniques à l’instar de la télédétection et des systèmes d’information géographique », a déclaré Komla Batawila, le vice-Président de l’Université de Lomé.
Le Laboratoire de Télédétection Appliquée et de Géoinformatique est un centre d’excellence qui rassemble les meilleurs spécialistes et chercheurs en géomatique, avec à leur disposition les ressources matérielles et logicielles de pointe. Ce laboratoire vient combler les besoins en spécialistes de la géomatique pour répondre aux défis présents et futurs liés à l’aménagement du territoire et à la compréhension des phénomènes spatiaux. Il est adossé au département de Géographie de l’Université de Lomé.
"Au Togo, même si leur usage prend progressivement de l’ampleur comme matière d’enseignement, des efforts devront être poursuivis en ce qui concerne leur utilisation dans la planification du développement et surtout pour leur donner une place dans la politique digitale du pays", indique Kossiwa Zinsou-Klassou, professeure titulaire en géographie à l'Université de Lomé.
Le laboratoire participera à la formation des professionnels de haut niveau en géomatique en matière de recueil de données, d’analyse et de production d’informations et de surveillance du territoire aux niveaux national et régional. On parle aussi de disponibilité de données et d’informations spatiales dans plusieurs domaines de développement socioéconomique et environnemental pour un développement harmonieux et durable des sociétés.
« Le centre va créer une synergie entre les différents départements de l’Université de Lomé grâce à la formation d’étudiants de différentes options », soutien à la présidence de l’Université de Lomé.
La structure est financée à plus de 170 millions de francs CFA par le PNUD dans le cadre de son appui à la mise en œuvre du Plan National du Développement (PND) et de la Feuille de Route Gouvernementale 2020- 2025 du Togo.
Selon Aliou Mamadou Dia, le Représentant du PNUD au Togo, « Les données, images et informations obtenues par satellite qui seront manipulées et analysées dans ce laboratoire sont d’une grande utilité pour faire face à certains des principaux défis auquel le Togo est confronté en matière de développement tels que la sécurité alimentaire, les risques de catastrophes, la prévention des crises humanitaires, le suivi des ressources naturelles et la lutte contre la pauvreté ». Ce dernier reste persuadé que dans le contexte actuel de risque sécuritaire actuelle, ce centre peut servir d’outil efficace pour le positionnement et les interventions militaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, réitérant l’engagement du PNUD à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des actions concrètes, en lien avec la vision globale définie dans la feuille de route gouvernementale.
Le ministre des Enseignements supérieurs et de la recherche, accompagné de plusieurs de ses collègues du gouvernement à remercier le PNUD pour son accompagnement. Majesté IHOU WATEBA a informé que l’Université de Lomé est la première en Afrique noire francophone à se doter d’un tel outil de progrès qui fait rêver. « Ce centre nous permettra, j’en suis sûr, à faire la cartographie de la fertilité de nos sols, à faire la cartographie de l’espace géographique ». Il a émis le vœu que ce laboratoire, au-delà de son aspect purement technique et physique axé sur l’ingénierie, puisse aussi aider les autres départements à pouvoir rêver, notamment en médecine où la science et l’informatique sont aujourd’hui au cœur de l’innovation.
Il sera créé sein du Laboratoire, un observatoire sur la dynamique des milieux et sur la mise à jour automatique des données. « Il apparaît comme un dispositif incontournable pour nos nations, afin de suivre et comprendre toute activité ; l’objectif principal étant de prendre les bonnes décisions dans les différents domaines de développement : Aménagement du territoire ; Gestion de ressources naturelles, des infrastructures et des réseaux ferroviaires, Planification urbaine ; Veille sanitaire ; Simulation et prévision des catastrophe naturelles ; Transport logistique ; Assurances ; Géomarketing ; Télécommunications ; Ingénierie ; Education ; Gestion des risques de catastrophes ; Digitalisation de la mobilité, etc. », note-on.