Rapport sur le développement humain : le Togo gagne des points
21 juin 2024
Le Togo a lancé à son tour l’édition 2023/2024 du Rapport sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) lors d’une cérémonie officielle tenue le 18 juin 2024 à Lomé.
Les travaux ont été dirigés par Mme Sandra Ablamba Johnson, ministre Secrétaire générale de la Présidence togolaise en présence de Mme Binta Sanneh, Représentante Résidente du PNUD au Togo et de plusieurs autres membres du gouvernement dont Mme Adjovi Apedoh-Anakoma, ministre de l’Action sociale, ainsi que des partenaires techniques et financiers, étudiants et groupes de femmes, bénéficiaires des divers programmes mis en place au Togo.
Le document révèle que l’indice de développement humain du pays est passé de 0,539 en 2021-2022 à 0,547 en 2023-2024. Le Togo est ainsi classé pour la 2e année consécutive 1er dans l’espace UEMOA (union économique et monétaire ouest africain) et 4ème cette année dans la CEDEAO (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
Le Togo enregistre un bon score
Le Rapport sur le Développement Humain, édition 2023/2024 intitulé « Sortir de l’impasse : Repenser la coopération dans un monde polarisé » met en lumière le contexte dans lequel se trouve l’ensemble des pays du monde étroitement interconnectés, les défis communs et interdépendants à l’échelle mondiale comme la polarisation, les changements climatiques galopants.
Le document révèle que le Togo a enregistré des progrès remarquables à l’instar des précédents rapports. Pour la 5e année consécutive, le pays est classé 1er dans l’espace UEMOA et 4e cette année dans la CEDEAO après le Cap-Vert, le Ghana et le Nigéria.
Selon Mme Johnson, ces chiffres démontrent que « le pays a fait clairement le choix d’un développement centré sur l’humain ». « Ces progrès du Togo sont le fruit de la performance économique portée particulièrement par la résilience de notre pays grâce aux réformes audacieuses entreprises par le Gouvernement sous le leadership du Président de la République ; contribuant ainsi à l’amélioration substantielle de la qualité de vie de nos populations » a déclaré Mme Johnson lors de l’atelier de lancement.
Franchir le seuil du développement humain moyen
En constante évolution depuis quelques années, l’indice de développement humain du Togo est passé de 0,484 en 2014 ; à 0,513 en 2018 ; à 0,539 en 2021/2022 puis à 0,547 en 2023/2024, soit une progression de 13% entre 2014 et 2023/2024.
Pour la ministre Secrétaire générale de la Présidence togolaise, ces chiffres montrent que le Togo est en bonne voie pour franchir le seuil de la catégorie de « développement humain moyen » égal à 0,550.
« Le Revenu National Brut par habitant est passé de 2167$ US en 2021-2022 à 2214$ US en 2023-2024. Quant à l’espérance de vie à la naissance, elle s’est établie à 61,6 ans en 2023/2024. Des performances qui s’expliquent par des initiatives des plus hautes autorités visant à capitaliser les potentialités de notre jeunesse marquées par des résultats significatifs en matière de formation, d’accompagnement financier et technique et de facilitation de l’accès au marché (PAEIJ, PNPR, FAIEJ, AGRISEF) », a ajouté Mme Johnson.
En matière de paix et de sécurité, on note que le Togo a anticipé sur la vision du système des Nations Unies et particulièrement sur le thème de cette année. Le Chef de l’Etat togolais n’a cessé d’appeler à une synergie d’actions en vue de garantir une paix durable dans notre sous-région et par ricochet, sur le continent africain. Il s’est également impliqué dans le règlement des conflits, sans oublier le déploiement de contingents togolais.
"Ce rapport est un cri de ralliement : nous pouvons et devons faire mieux" a déclaré Mme Binta Sanneh, félicitant le Togo pour les avancées notables du Togo malgré les défis globaux.
« Le Togo poursuit les réformes économiques en faveur de l’amélioration du climat des affaires et la mise en œuvre de politiques publiques orientées vers le développement inclusif. Je suis convaincue que ce rapport sera une source précieuse pour les décideurs et les acteurs de développement pour façonner un avenir plus inclusif, plus durables et plus prospère pour tous » a-t-elle déclaré.
Quelles recommandations pour l’Afrique ?
Le rapport sur le développement humain préconise de repenser et de faire appel à une nouvelle génération de biens publics mondiaux et propose quatre domaines pour une action immédiate. En premier lieu, la fourniture de biens publics planétaires, pour la stabilité du climat, compte tenu des défis sans précédents de l’Anthropocène auxquels nous sommes confrontés.
En deuxième lieu, la fourniture de biens publics mondiaux numériques, afin d’assurer une plus grande équité dans l’exploitation des nouvelles technologies au service d’un développement humain équitable.
En troisième lieu, la mise en place de mécanismes financiers nouveaux et élargis, y compris un nouveau volet de la coopération internationale qui viendrait compléter l’aide humanitaire et l’aide au développement traditionnelle en faveur des pays à faible revenu.
Enfin, la réduction de la polarisation politique grâce à de nouvelles approches de gouvernance visant à mieux faire entendre la voix des citoyens dans les délibérations et à lutter contre la désinformation.
Le Rapport sur le développement humain (RDH) est une publication clé du PNUD qui contribue aux débats sur les problématiques de développement mondial. Il présente un état des lieux multisectoriel et met en lumière les défis entravant le développement humain durable. Le RDH fournit des informations statistiques pour évaluer l’efficacité des politiques publiques, notamment à travers l’Indice de Développement Humain (IDH), qui classe les pays selon leur niveau de développement.
Depuis sa première publication en 1990, le RDH repose sur une recherche indépendante et itérative, tenant compte des leçons ainsi que des expériences apprises auprès de cent quatre-vingt-treize (193) pays et territoires considérés pour l’édition 2023/2024.