Le Togo s’est résolument engagé pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. En effet, pour atteindre ses ambitions, le gouvernement togolais s’est vu élaboré en 2011 une « Politique Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (PNEEG) ». Dans le souci d’efficacité, d’efficience et d’optimisation, cette politique s’est dotée d’un plan d’action et d’un cadre institutionnel. La vision poursuivie à travers cette politique est de « Faire du Togo un pays émergent, sans discrimination, où les hommes et les femmes auront les mêmes chances de participer à son développement et de jouir des bénéfices de sa croissance. » En vue de consolider ces acquis et de prendre en compte de nouvelles réalités, cette Politique Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre a été révisée en 2019 et une Stratégie Nationale d’Equité et d’Egalité de genre (SNEEG) a été adoptée.
Le Togo a par ailleurs modernisé plusieurs de ses textes de lois et a entrepris de nombreuses initiatives pour la promotion de l’égalité genre dans le pays. Ces avancées vont de l’adoption d’un nouveau code pénal plus égalitaire, d’un nouveau code foncier en balayant l’ambivalence des textes coutumiers et modernes qui pénalisaient les femmes, d’une stratégie nationale d’intégration du genre dans les politiques et programmes de développement à la révision de la stratégie de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Le nouvel arsenal juridique avec l’appui des associations et les partenaires au développement a permis de faire reculer certaines des plus graves violences faites aux femmes telles que l’excision.
Des avancées sont également obtenues dans les domaines de l’éducation des filles et de l’accès des femmes à l’emploi (Enquête Démographique et de Santé III, 2015). Mais dans d’autres domaines, les gaps ont du mal à être comblés, notamment au niveau de l’accès des femmes en politique (Isabell & Akinocho, 2018), l’accès au foncier, et la persistance des violences physiques et sexuelles ainsi que les mariages précoces (Enquête Démographique et de Santé III, 2015). On note également des avancées telles que la création d’un Ministère pour la Promotion de la Femme (aujourd’hui ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation). Au sein de ce ministère, il existe une Direction Générale du Genre et de la Promotion de la Femme qui est chargée de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. On assiste dès lors à la naissance de plusieurs ONG et association et groupement de femmes.
Sur le plan politique et socio-économique, on note une participation active des femmes à l’action gouvernementale. L’actuel Gouvernement compte 30,30% de femmes dont la Cheffe de Gouvernement et d’autres en charge de portefeuilles stratégiques tels que les armées, les travaux publics, l’économie numérique et l’énergie. De même, depuis 2018, le parlement togolais est présidé par une femme et 18,68% des sièges à l’Assemblée nationale sont également occupés par des femmes parlementaires. De même, dans l’administration publique, elles représentent 35,29% occupant les postes de responsabilité en 2020. En ce qui concerne les collectivités territoriales, 12,60% des conseillers municipaux sont des femmes depuis 2019. La faîtière des communes du Togo créée en 2020 est présidée par une femme. Par ailleurs, le poste de médiateur de la République est assuré par une femme.
Notre action
Les interventions du PNUD dans le cadre des efforts pour l’atteinte de l’ODD 5 au Togo ont été faites dans plusieurs domaines dont l’accès des femmes aux services sociaux de base, la lutte contre les changements climatiques, la participation des femmes à la consolidation de la paix, l’excellence et le leadership académique des filles, l’entrepreneuriat féminin, la lutte contre les violences basées sur le genre.
Le PNUD soutient la mise en œuvre de l’objectif 5 du développement durable à travers l’appui-
accompagnement des parties prenantes au développement. Le bureau s’attache à prendre en compte l’égalité des sexes dans tous les aspects de ses activités, en collaborant avec les
institutions de l’Etat, les collectivités territoriales, la société civile, le secteur privé et tous ses
partenaires en vue de mettre fin à la violence sexiste, pour engager les femmes agricultrices
dans la lutte contre les changements climatiques dans les écovillages et pour augmenter la
participation des femmes à la prise de décisions dans la vie publique et privé tout en contribuant à l’excellence et le leadership académique des filles.
Le PNUD utilise une double approche pour mettre en œuvre le principe de l’égalité de genre, notamment (i) en appuyant des actions spécifiques pour la réduction des inégalités de genre tout (ii) en veillant à la prise en compte transversale de la dimension genre dans toutes ses interventions.