Le projet « Prévenir et répondre à l'extrémisme violent dans le Corridor Atlantique » a mis en place du 16 au 28 décembre 2024 un « Pool de messagers de paix » dans les communes de Bassila, Kouandé, Péhunco et Toucountouna au Bénin pour mener des campagnes de promotion des discours alternatifs face aux discours de haine et de contre-narration à travers divers canaux de communication aussi bien digitaux que de proximité. 

Installés par les autorités communales, avec la participation des commissaires d’arrondissement, des élus locaux et des chefs de centres de promotion sociale, ces messagers de paix se sont engagés pour la diffusion de contre-messages et de messages alternatifs face aux discours de haine recensés dans chaque commune en vue de renforcer la cohésion sociale au sein des communautés. Ils sont trente (30) par commune ; soit au total cent vingt (120) pour les quatre communes concernées. Ils sont constitués des spécialistes des médias, des Leaders religieux, des organisations confessionnelles, des jeunes et des femmes. 

Selon un plan d’actions bien défini, les confessions religieuses se sont engagées à organiser des séances de sensibilisation au profit de leurs fidèles dans les arrondissements. Quant aux Organisations de la Société Civile, elles ont ciblé les jeunes et les femmes pour des séances de sensibilisation ; tandis qu’au niveau des radios communautaires, des émissions de sensibilisation et des spots de promotion de messages de paix sont prévues. Ces émissions seront réalisées en français et dans les langues locales et diffusées pendant toute la période de la campagne de sensibilisation. Les web activistes et blogueurs ont retenu de mener la campagne à travers les réseaux sociaux. 

Après mis en place du bureau communal de Pools de Messagers de la Paix, Il est organisé aussitôt une semaine de campagne de sensibilisation des populations à travers divers canaux. Les campagnes de promotion des discours alternatifs et de contre-messages se sont déroulées dans les lieux de cultes (églises, mosquées, lieux des cultes endogènes…), dans les collèges avec les apprenants, sur les places publiques et à travers les radios communautaires.  Ils vont permettre de toucher au moins deux mille cinq cents (2500) personnes par commune, soit au total dix mille (10 000) bénéficiaires pour les quatre communes. Un point de la mise en œuvre des activités sera fait pour retenir les leçons apprises ; ce qui va permettre de mieux organiser l’activité dans les autres localités et communes bénéficiaires du projet. 

La mise en place de « Pools de messagers de paix » pour la production de récits positifs et l’organisation de la campagne de sensibilisation fait suite aux conclusions de l’atelier organisé du 27 au 30 décembre 2023 à N’Dali sur le thème « Contrer et promouvoir d’autres récits sur l’état d’esprit ». Cette rencontre a permis aux acteurs d’avoir une compréhension claire des principales portes d’entrée des discours de haine et d’identifier les stratégies et messages clés pour les contrer dans la zone Nord en luttant contre la violence et l'extrémisme violent. 

Le projet « Prévenir et répondre à l'extrémisme violent dans le Corridor Atlantique » est mis en œuvre par le Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) avec le soutien de l’Allemagne, l’Australie, le Danemark et la Norvège. Ce projet adopte une approche régionale globale pour traiter les défis et les causes de l'extrémisme violent au niveau national et sous-régional. Il est mis en œuvre dans cinq (5) pays de la région du golfe de Guinée et du Sahel : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo.