un groupe de palmiers avec un bâtiment en arrière-plan

Contexte

Le projet Régional de Prévention et de Réponse à l’Extrémisme Violent dans le Corridor Atlantique intervient dans un contexte où le Golfe de Guinée (Bénin, Côte d'Ivoire, Ghana et Togo) est sérieusement confronté à un risque d'expansion de l'extrémisme violent, du terrorisme, de la criminalité transnationale et d'autres menaces liées à la piraterie maritime et au trafic de drogue, qui menacent désormais sa stabilité. Le risque croissant de propagation des groupes extrémistes et terroristes du Sahel (en particulier du Burkina Faso, du Mali, et Niger) qui sont classés parmi les plus impactés par le terrorisme au monde selon le global terrorism index 2024[1], respectivement (23 % des morts pour le Burkina Faso, 9% pour le Mali et 6% pour le Niger soit 38% des morts dû au terrorisme au niveau mondial) fait craindre ce que l'on appelle un « effet de contagion » qui pourrait avoir de graves conséquences pour la stabilité des États côtiers comme le Bénin.

Face à cette montée en puissance et volonté accrue d’expansion des groupes extrémistes dans le Golfe de Guinée et les cas de recrutement par ces derniers documentés dans la région, tout comme les mouvements transfrontaliers de groupes extrémistes signalés par les communautés locales dans les zones frontalières, ainsi que les incidents violents, il est plus que jamais urgent et primordiale d’apporter une réponse intégrée qui viserait atténuer le risque de propagation de l'extrémisme violent de façon endogène. 

Cofinancé par le Danemark, la Norvège, l’Allemagne, l’Australie, ce projet vise à appliquer une approche régionale  pour relever les défis de l'extrémisme violent aux niveaux national et sous-régional, afin de prévenir et de traiter les facteurs immédiats de radicalisation conduisant à l'extrémisme violent dans la sous-région.

Objectifs du projet : 

L’objectif global du projet est de contribuer au renforcement des capacités des institutions et des mécanismes nationaux pour la prévention de l’extrémisme violent au niveau du corridor (Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo. De manière spécifique, il s’agit de : 

  • Contribuer au renforcement des capacités des institutions nationales dans les pays cible afin d’élaborer, de coordonner et de mettre en œuvre les interventions sur la prévention de l’extrémisme violent au niveau national et local ; 

  • Renforcer la résilience des communautés à risque des zones cibles du projet pour prévenir l’extrémisme violent et la radicalisation à l’échelle sous-locale

  • Améliorer les stratégies et programmes nationaux de prévention de l’extrémisme violent  par la recherche et analyse régionale sur l’extrémisme violent.

 

Résultats attendus

  • Les acteurs techniques disposent de capacités techniques renforcées en matière de PEV ;

  • Les ministères cibles ont renforcé leur leadership et leurs capacités  pour trouver des solutions au niveau national et se sont appropriés le projet ;

  • Les Mécanismes de coordination sont renforcés aux niveaux national et local ;

  • La résilience socio-économique des personnes à risque dans les communes d’intervention du projet est renforcée ;

  • Les messages alternatifs et contre-récits à l’extrémisme violent sont promus, notamment par le biais de canaux de diffusion de confiance et des médias locaux ;

  • Les mécanismes d’alerte précoce et de réponse à l’extrémisme violent au niveau communautaire sont mis en place ou renforcés dans les communautés cibles ;
  • Les partenariats régionaux pour le partage d’informations sur la PEV sont renforcés ;

  • Les bonnes pratiques et enseignements sont partagés et harmonisés au niveau sous-régional sur des sujets spécifiques à la PEV.

  • Une plateforme régionale regroupant la communauté des praticiens sur la PEV est créée.


 


[1] https://www.visionofhumanity.org/7-key-findings-from-the-global-terrorism-index-2024/#:~:text=The%20Global%20Terrorism%20Index%202024%20(GTI)%20highlights%20that%20terrorism%20remains,still%20have%20increased%20by%205%25.