Discours de Mme Blerta Aliko, Représentante Résidente du PNUD en Algérie lors de la Conférence Nationales sur les Femmes Rurales

19 octobre 2020

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Madame la Ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition de la Femme
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Excellences,
Chers partenaires, chers participants en présentiel ou en visio-conférence ,
Chers collègues,
Honorable audience,
Je suis heureuse et honorée d’être aujourd’hui avec vous pour célébrer d’une manière active cette journée internationale de la femme rurale, à travers la participation à cette conférence que nous voulons comme un premier jalon d’un long et ambitieux partenariat.
Nous sommes dans la décade de l’action et 2030 c’est demain. Il ne reste pas beaucoup de temps pour la communauté internationale dont l’Algérie, pour l’atteinte des engagements pris lors de l’Assemblée générale de septembre 2015, concernant l’agenda de développement à horizon 2030.
La pandémie de la Covid 19 et la crise multidimensionnelle induite par ses conséquences nous interpelle tous de l’urgence de reconsidérer les priorités de développement et du bien-être des citoyens. Garantir la sécurité alimentaire devient le top des priorités pour de nombreux pays avec tout ce que cela suppose comme restructuration /modernisation /refondation du secteur agricole dans toute sa composante et à travers toute sa chaine de la production, la transformation jusqu’à la commercialisation.
Comme je l’ai dit précédemment, nous sommes dans la décade de l’action. Et pour cela, il est pragmatique d’agir sur des créneaux à effets multiplicateurs. L’Entreprenariat des femmes rurales en est un justement. En ce sens qu’il propulse la qualité des produits, pousse les exigences dans le domaine des services et de l’intermédiation, relève la professionnalisation des intervenants à différents niveaux, impose la révision permanente des dispositifs d’appui et des instruments de financement…
Et au-delà de toutes ces considérations primordiales pour le développement de l’écosystème entreprenarial, il s’agit notamment de relever le rôle majeur de ce segment dans la diversification économique du pays. La diversification et le développement économiques passent indéniablement par la promotion des droits socio-économiques des femmes en général et ceux des femmes rurales en particulier.
Mesdames et Messieurs,
La réduction des inégalités – qualité première qu’incarne l’Etat social promu par l’Algérie- est favorisée par les mesures efficaces et efficientes que nous préconiserons à l’égard de cette catégorie. Les femmes rurales ne doivent pas être vues uniquement comme des bénéficiaires du développement durable mais comme des actrices à part entière de ce processus.
En s’inscrivant dans une logique d’entreprenariat elles peuvent contribuer au développement tant aux niveaux locaux que national.
Pour cela, il est essentiel de mieux comprendre leur réalité, investir dans leurs capacités, identifier les secteurs porteurs, encourager l’innovation et facilité leur accès au marché dans l’objectif de créer de nouvelles filières économiques en structurant des chaînes de valeurs.
Ces tâches nécessitent l’investissement de toutes les parties prenantes. Des secteurs pertinents, des agences publiques concernées, du secteur privé et notamment le secteur bancaire et bien évidemment de la société civile. Je suis certaine que nous mesurons tous l’importance d’unir nos efforts.
Le PNUD, dans le cadre plus large de l’engagement des Nations Unies en Algérie, se tient évidemment prêt à soutenir cet important travail comme je l’avais indiqué à plusieurs reprises à Madame la Ministre.

Mesdames et Messieurs ;
Avec Madame la ministre de la Solidarité, de la famille et de la Condition de la Femme que je tiens à remercier pour le privilège qui m’a été donné de l’accompagner dans des déplacements sur le terrain à travers les wilayas de Tindouf, d’Adrar et Naama – ce qui m’a permis de pouvoir m’imprégner même d’une manière sommaire, des réalités des territoires, des potentialités existantes et de l’engagement des acteurs au niveau local et surtout des capacités, du savoir faire et de la volonté des femmes -rurales notamment- à participer activement à l’effort du développement de leur territoire.
Je disais, donc, avec Mme la Ministre, nous avons pris l’engagement de revenir dans les prochaines semaines, à l’issue de la conférence d’aujourd’hui, avec un « programme ambitieux visant la promotion de la femme rurale, ses compétences et créations, selon les normes internationales". Comme indiqué sur place, je réitère ici l’engagement du PNUD pour accompagner et appuyer ce programme ambitieux. Les premiers échanges que j’ai eu – dans le cadre de la préparation de cette conférence- avec notre Siege, les autres bureaux Pays ainsi qu’avec les agences sœurs, démontrent que l’intérêt y est, les expériences à reproduire, à adapter au contexte comme celui de l’Algérie mais aussi les approches à éviter, existent. Il suffit que toutes les parties prenantes se mettent au travail, le plus vite possible, au regard des échéances politiques du pays.
Comme vient de nous le rappeler le Coordonnateur résident, face à la nouvelle donne sociale et économique due à la COVID-19, au changement climatique et à l’effondrement des prix du pétrole, investir dans les Objectifs du Développement Durable est plus pertinent que jamais.
En s’intéressant à l’entreprenariat des femmes rurales, la conférence d’aujourd’hui s’inscrit pleinement dans cet agenda et vise à mieux comprendre et valoriser les ressources propres de l’Algérie.

Je vous remercie pour votre écoute et reste attentive aux conclusions des travaux de notre conférence,