Renforcement de la Résilience des Communautés Agricoles des Zones Frontalières
Contexte
Le Projet de Renforcement de la Résilience des Communautés Agricoles des Zones Frontalières exposées aux effets néfastes des changements climatiques (P2RCAZF) tire sa source de l’urgence d’un relèvement et de la nécessité d’une sécurité alimentaire des communautés agricoles qui font actuellement face à l’effet combiné de trois défis liés aux changements climatiques, à la COVID 19 et au conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Au regard de l'évolution des changements climatiques ces dernières années et leurs impacts sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle davantage menacée par les crises Covid-19 et la guerre Russo-Ukrainienne, le risque d'une insécurité alimentaire et nutritionnelle aigue en Afrique persiste. 830.150 personnes seront en phase 1 de crise au Bénin et 2.318.231 de personnes en phase 2 risquent de basculer en phase 3 (de crise) si leurs moyens d'existence ne sont pas renforcés. Cette situation exacerbe également les relations inégales entre les sexes et la pauvreté, en particulier pour les communautés dépendantes des ressources naturelles et de l'agriculture de subsistance.
Par ailleurs, le Bénin est affecté par les effets néfastes des changements climatiques qui provoquent : i) des pertes marquées et une dégradation des sols superficiels (lors d'événements pluvieux intenses, les gouttes de pluie frappent la surface du sol nu et dispersent les particules d'argile, ce qui augmente le ruissellement et par conséquent l'érosion) ; ii) des inondations (qui entraînent l'érosion, provoquent des pertes importantes de récoltes, endommagent les infrastructures agricoles, provoquent l'engorgement des champs et finalement réduisent le rendement des cultures) ; iii) le nombre réduit de jours de précipitations (ce qui raccourcit la période de croissance) ; et iv) le début tardif de la saison des pluies (ce qui fait que les opérations dans les champs, telles que la préparation des lits de semence, la plantation et la récolte, sont effectuées au mauvais moment, ce qui entraîne une mauvaise récolte ou des rendements réduits). Ces impacts ont réduit de 10% (entre 1983 et 2008) la productivité agricole à l'échelle nationale. Cela a contribué à ce qu'environ 15 % des ménages ruraux du pays souffrent d'une grave insécurité alimentaire.
C’est pour faire face à ces défis que le Gouvernement du Bénin a initié le Projet de Renforcement de la Résilience des Communautés Agricoles des Zones Frontalières exposées aux effets néfastes des changements climatiques (P2RCAZF) avec l’appui financier et technique du Royaume de la Belgique et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Objectifs du projet
L'objectif principal de ce projet est de renforcer les capacités de résilience des communautés des zones frontalières béninoises qui subissent les effets néfastes des changements climatiques en vue d’une protection de leurs moyens de subsistance et de la réduction de la pauvreté. Il vise également à contribuer à atténuer l’impact des activités agricoles sur le climat en favorisant le reboisement/l’agroforesterie, les techniques agroécologiques, la gestion des déchets agricoles et l’utilisation d’énergies renouvelables. Dans l'ensemble, le projet vise à augmenter les capacités, les compétences et les moyens de subsistance des communautés, qui à leur tour diversifieront et stabiliseront les économies locales, créant ainsi de nouvelles possibilités de croissance durable dans des conditions climatiques changeantes.
Résultats attendus
- Les acteurs institutionnels et les communautés à la base accèdent à des renforcements de capacités en matière de stratégies d’adaptation et de résilience aux Changements Climatiques.
- Les communautés bénéficiaires disposent d’infrastructures sociocommunautaires de résilience aux changements climatiques dans les secteurs agricoles, et des ressources en eaux (GIRE) leur facilitant la mise en œuvre des stratégies d’adaptation, de résilience et d’atténuation aux changements climatiques
- Les jeunes et femmes des communes d’éleveurs ont amélioré leur revenu par le biais du d’activités génératrices de revenu facilitées par les infrastructures mises en place
- Les clusters positionnés sur l’intégration agriculture - élevage sont renforcés en vue de l’augmentation de la production et pour faciliter la mise en marché de leurs productions.