Conférence économique africaine 2024 : L'Afrique doit agir maintenant pour sécuriser son avenir économique

26 novembre 2024
2024 AEC co-organizers with the researcher who won the best paper

Le Dr Raymond Gilpin du PNUD (à droite), la Dr Zuzana Schwidrowski de la CEA et Anthony Musonda Simpasa de la BAD remettent le prix du meilleur article de recherche à Ornela Magoun Tedom lors de la cérémonie de clôture de la Conférence économique africaine 2024, tenue à Gaborone, au Botswana, du 23 au 25 novembre 2024.

Photo: PNUD

Gaborone, Botswana, 26 novembre 2024 – La Conférence économique africaine 2024 s’est conclue par un appel retentissant à des actions rapides et décisives pour relever les défis économiques pressants du continent dans un contexte mondial incertain.

Cette conférence de trois jours, placée sous le thème « Assurer l’avenir économique de l’Afrique face à l’incertitude croissante », a réuni des dirigeants, des décideurs politiques et des experts pour débattre de solutions concrètes aux défis et opportunités économiques de l’Afrique. Organisée par le gouvernement du Botswana, la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), elle a mis en lumière l’urgence de traduire les idées en actions transformatrices.

Dr Raymond Gilpin, économiste en chef et chef de l'équipe de stratégie, d'analyse et de recherche au Bureau régional pour l’Afrique du PNUD, a souligné l’impact critique des turbulences mondiales sur la trajectoire de développement de l’Afrique. Il a averti que le protectionnisme croissant et les conflits internationaux restreignent les flux d’investissements, le commerce et les progrès économiques, tandis que le continent fait face à des défis disproportionnés liés aux changements climatiques, à l’augmentation de la dette et à l’érosion des acquis du développement.

« Les incertitudes mondiales et les chocs climatiques mettent à l’épreuve la résilience de l’Afrique, mais nous ne pouvons pas laisser cela définir notre avenir, » a déclaré le Dr Gilpin. « Nous sommes à un carrefour. La voie à suivre repose sur l’exploitation de nos forces uniques – à travers une intégration régionale plus profonde, des technologies innovantes, l’énergie entrepreneuriale et la puissance de notre jeunesse. Ce sont ces outils qui conduiront notre transformation. »

Le Dr Gilpin a insisté sur la nécessité de réformes institutionnelles et d’un nouvel élan d’urgence :

« En tant qu’institutions de premier plan sur le continent, la BAD, la CEA et le PNUD doivent intensifier leurs efforts, non seulement pour articuler des idées intelligentes, mais aussi pour repenser fondamentalement nos modes de fonctionnement. L’Afrique d’aujourd’hui est dynamique et évolutive – nos stratégies doivent évoluer avec elle. Il s’agit d’action, pas d’aspiration. »

Anthony Simpasa, directeur du département des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche à la BAD, a souligné l’importance de l’entrepreneuriat, du commerce international et de la gestion des ressources naturelles pour renforcer la résilience face aux chocs extérieurs.

« Nous disposons des outils pour créer le changement, mais les outils seuls ne suffisent pas, » a-t-il déclaré. « Nous avons besoin de solutions pratiques et fondées sur des données probantes pour transformer les économies, diversifier les moteurs de croissance et construire des mécanismes d’amortissement pour les crises futures. L’engagement politique et la cohérence des politiques sont essentiels pour créer un environnement propice à la croissance et à la résilience. »

Dr Zuzana Schwidrowski, directrice de la division macroéconomie, finances et gouvernance à la CEA, a souligné la nécessité d’un effort collectif et de solutions centrées sur l’Afrique. Elle a cité la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) comme une opportunité transformatrice pour renforcer le commerce régional et l’intégration économique.

« L’Afrique ne demande pas l’aumône, » a déclaré la Dr Schwidrowski. « Chaque défi apporte son lot d’opportunités. Face à la fragmentation mondiale et aux guerres commerciales, l’Afrique a la chance de se tailler de nouvelles niches et de saisir les opportunités émergentes. Nous devons travailler ensemble pour les exploiter. »

Dr Schwidrowski a également salué la gouvernance exemplaire et la gestion économique du Botswana, mettant en lumière son statut de souverain africain de premier rang et de modèle pour le continent.

La conférence s’est conclue par un engagement à accélérer les réformes politiques et réglementaires, à encourager l’innovation et à tirer parti du dividende démographique africain pour construire un avenir économique résilient et prospère.

Cet événement a rassemblé plus de 500 participants, notamment des chefs d’État, des représentants gouvernementaux, des décideurs politiques, des universitaires, des experts en développement, des chefs d’entreprise et des représentants de la société civile et des organisations internationales. En réunissant les esprits les plus brillants et les leaders les plus influents du continent, la Conférence économique africaine continue d’offrir une plateforme pour des solutions concrètes qui peuvent garantir un avenir prospère, durable et inclusif pour tous les Africains.

 

Pour plus d’informations et entretiens :

PNUD : Eve Sabbagh, Spécialiste des communications stratégiques, eve.sabbagh@undp.org

Banque africaine de développement : Emeka Anuforo, Communication et relations extérieures, media@afdb.org

CEA : Sophia Denekew, Relations médias, denekews.uneca@un.org