ADEPME, DGPSN, PNUD et OIT se mobilisent pour appuyer les femmes actrices du secteur informel
Le Projet de renforcement de la résilience socioéconomique des femmes actrices du secteur informel dans les régions de Dakar, Thiès, Fatick et Kaolack a été lancé ce 7 décembre 2021 à Dakar, Sénégal, lors d’un atelier organisé par le Ministère du Commerce et des PME, à travers l’Agence de Développement des Petites et Moyennes Entreprises, en partenariat avec le Bureau International du Travail (BIT) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
L’atelier a vu la participation des représentants du Ministère du Commerce et des PME, de la Délégation Générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN), du Représentant Résident a.i du PNUD, du Directeur Régional du BIT au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, des Maires ou de leurs représentants venant des communes de Mont-Rolland, Ndiob Sandiara, Mékhé, Ndiaffate, Bargny, des groupements de bénéficiaires du projet conjoint Plateforme COVID-19 SPV, des représentants des chambres de commerce et des chambres de métiers de Dakar, Thiès, Fatick et Kaolack, des VNU communautaires du PNUD, des représentantes des réseaux et fédérations des femmes (Fédérations des femmes Producteurs Maraichers des Niayes, Réseau National des femmes Rurales, Fédération des Associations des femmes sénégalaises, Réseau des Femmes de la pêche artisanale du Sénégal et Plateforme Africaine pour l'Autonomisation des Femmes).
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a permis au Directeur Régional du BIT au Sénégal et en Afrique de l’Ouest, M. Dramane Haidara, au Directeur Général de l’Agence de Développement des Petites et Moyennes entreprises (ADEPME), M. Idrissa Diabira, au Conseiller Technique à la Direction Générale de la Protection sociale et la Solidarité nationale, M. Abdou Mbow, et au Représentant Résident a.i du PNUD, Mr Kebir Alaoui, de rappeler aux différentes parties prenantes les enjeux de ce projet notamment :
- le rôle déterminant des acteurs territoriales dans la réussite du projet ;
- l’importance du renforcement de l’autonomisation économique des femmes, comme facteur déterminant de lutte contre les inégalités structurelles entre les sexes ;
- la nécessité d’extension horizontale de la protection sociale aux travailleuses du secteur informel et du monde rural.
Le lancement, qui a permis de présenter en détail le projet aux différents acteurs, a également été marqué par un panel sur le thème « Entrepreneuriat des femmes et protection sociale », animé par Mme Evelyne Dioh du Women Investment Club et Mme Fatoumata Hane, Maître de Conférence à l’Université de Assane Seck de Ziguinchor, et modéré par Seynabou Pouye de la FAADEV (Femmes Africaines Actives pour le Développement).
Les femmes bénéficiaires du projet conjoint « Plateforme COVID-19 pour l’appui au Secteur Productif des Groupes vulnérables » ont partagé avec les différentes parties prenantes leurs difficultés pour élargir leurs activités et intégrer les dispositifs de protection sociale existant au Sénégal.
Une initiative pilote par la synergie et l’articulation avec la décentralisation
Au Sénégal, 93 % des femmes travaillent de manière informelle (BM, 2019 et 2015) et 94 % des femmes entrepreneures opèrent dans le secteur informel (OIT, 2020). Ces femmes ont été durement affectées par la crise et font face à une situation d’appauvrissement et de perte de revenus leurs activités ayant été suspendues ou arrêtées. Il est de ce fait essentiel d’outiller ces femmes et de les accompagner dans une transition vers les technologies numériques alors que près de la moitié des femmes entrepreneures n'ont pas reçu d'éducation formelle (46 %, MFFGPE 2019)[1].
L’objectif principal du projet est de soutenir l’élaboration et la démonstration de stratégies novatrices pour répondre à la crise du COVID-19 tout en contribuant à l’élargissement de la protection sociale à ces groupes vulnérables dans 06 communes et 4 régions (Dakar, Thiès, Fatick, Kaolack). L’atteinte de cet objectif passera par le renforcement de l’accès à l’information des femmes du secteur informel à travers la mise en place d’un bureau d’information et d’orientation des promoteurs informels au niveau des collectivités territoriales. Il s’agira plus spécifiquement : (i) d’améliorer l’accès aux services financiers et non financiers pour la promotion d’emplois durables et décents pour les femmes et les jeunes femmes du secteur informel ; (ii) de renforcer l’accès des Unités de Production Informelle (UPI) et de leurs membres au système de Couverture Maladie Universelle (CMU) (iii) d’appuyer l’opérationnalisation du Régime Simplifié de Sécurité Sociale des Petits Contribuables (RSPC) adopté par le Gouvernement comme un programme phare du PSE.
Le BIT et le PNUD, en collaboration avec l’Agence de Développement et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), ont établi un partenariat en faveur des jeunes et des femmes, dans le cadre du renforcement de la résilience socio-économique des femmes actrices du secteur informel dans les dans les communes de Bargny, Mont Rolland, Mékhé, Sandiara, Ndiob et Ndiaffate. Dans le cadre de ce partenariat, 50 unités de production dirigées par des femmes seront appuyés. Outre le BIT et le PNUD, il faut signaler également les efforts déjà déployés par les autorités municipales et les populations sous l’encadrement de l’ADEPME.
Cette initiative, qui permettra sans nul doute d’engendrer des résultats significatifs, ambitionne d’inspirer un passage à l’échelle avec d’autres partenaires techniques, institutionnels et financiers (UE, BM, entre autres), en plus des autres agences du Système des Nations Unies (ONUFEMMES, UNICEF, UNFPA, UNCDF, FAO, NUDI, entre autres).
Pour plus d’information :
- Mody Attmane Diop, Team Leader Croissance inclusive et Développement durable (CIDD) – mody.attmane.diop@undp.org