Nous sommes parti∙e∙s à la rencontre de Madame Amal Derbal, originaire de Tataouine et artisane. Elle nous a raconté son expérience avec l'association Nour Féminine - Tataouine en tant qu'activiste et bénéficiaire du projet "Femmes pour la paix" financé par le projet TARABOT du PNUD.
À l’occasion de La campagne des 16 Jours d'activisme contre la violence basée sur le genre, Amal Derbal insiste pour témoigner sous son vrai nom. Elle nous raconte son parcours de résistance qui l’a menée à prendre son indépendance. Mme Amel Derbal a enduré l‘escalade de violences dans sa relation avec son conjoint.
Des intimidations aux menaces en passant par l’impossibilité de jouir d’une autonomie financière, Mme Amel Derbal a finalement repris le contrôle de sa situation et a recommencé une nouvelle vie. Malgré les difficultés rencontrées, Amal n'a pas baissé les bras. Elle a quitté sa maison et a commencé une activité qui lui tient à cœur et qui allait lui permettre de regagner son autonomie ; la couture.
À la suite des difficultés financières et conjugales ainsi que la crise sanitaire, Madame Derbal revient sur sa première rencontre avec l'Association Nour Féminine. Elle énonce en particulier sa participation à des ateliers de formation sur les violences faites aux femmes et la loi 58.
Elle n'avait aucune connaissance ni de ses droits, ni de la démarche à suivre : elle a reçu l'encadrement et l'orientation nécessaires pour l'appuyer et la guider dans les différentes étapes de remédiation.
« L’appui et les formations dont j’ai bénéficié m’ont aidé à reprendre confiance en moi »
Après avoir participé à "Femmes pour la paix", un programme financé par le projet TARABOT à travers l’association Nour Féminine, Amal a repris confiance en elle et a retrouvé le courage nécessaire pour entreprendre. Elle a décidé d'agrandir son projet avec la vision de proposer un travail et de partager son savoir faire à d’autres femmes qui avaient des difficultés et qui n'ont pas de revenu fixe.
Elle a commencé à travailler seule et, maintenant, elle collabore avec 4 autres femmes dans son équipe. Elle rêve de faire grandir plus son projet pour permettre à des femmes de sa région qui ont vécu des épreuves similaires de la rejoindre, d’être indépendantes et de faire face à toutes formes de violences à l’égard des femmes.
« Aujourd'hui, mon objectif principal est de faire travailler 100 femmes. »