(Liste protocolaire)

C'est un honneur pour moi, de vous accueillir à cet événement et de vous souhaiter la bienvenue. Votre présence massive à nos côtés aujourd'hui est bien plus qu'un simple symbole : elle incarne votre motivation et votre intérêt pour une cause précise.

Nous sommes réunis pour répondre à un défi majeur : les migrations internes non gérées. Le PNUD, aux côtés de l’OIM que je salue et reconnait ici l’engagement d’un partenaire de qualité avec qui on peut compter pour affronter ensemble un vaste chantier qu’est la migration interne non gérée, avec le financement de l’ United Nations Trust Fund for Human Security (UNTFHS), soutient une approche intégrée d’un programme du Gouvernement de Madagascar. Permettez-moi également de souligner particulièrement et de saluer l’engagement et l’appropriation de la partie nationale dans ce vaste chantier complexe qui a engagé différents acteurs nationaux, que ce soit le secteur privé, les organisations de la société civile, les autorités locales et régionales, les raiamandreny/sojabe (autorités traditionnelles). D’ailleurs, nous aurons l’honneur d’apprécier directement cet engagement à travers la présentation de la stratégie nationale de gestion de la migration interne non gérée par des personnes dévouées et engagées venant directement de l’Androy et du Menabe, là où les problématiques se font lourdement sentir.

L’histoire de Joseph Adolphe est celle de milliers de Malagasy en quête de dignité.  Né à Betioky et grandi à Tuléar, il a perdu sa mère très jeune et a été négligé par son père. Sans soutien, il a dû partir à Nosy Be pour survivre, laissant derrière lui son enfance brisé. Mais la précarité l’a poussée à quitter Nosy Be pour la ville de Tamatave, puis à revenir dans l’Androy sa région natale. Lorsque la crise du Kere a frappé, il n’avait plus d’autre choix que de migrer avec sa femme et ses deux enfants pour Antananarivo où, il a multiplié les petits emplois, toujours en quête d’un avenir meilleur. Ses enfants, ballotés d’une ville à l’autre, ont grandi sans repères ni stabilité. Leurs études ont été interrompues, leur bien-être compromis, et leur avenir incertain. Comme tant d’autres, ils ont subi les conséquences invisibles des migrations forcées. Malgré les épreuves, il n’a jamais abandonné son rêve de reconstruire sa vie. Avec l’expérience et la résilience acquises au fil des années, il est retourné dans l’Androy. Aujourd’hui, il est devenu un artisan et contribue au développement de sa Région avec fierté et espoir.

L’histoire réelle de Joseph nous rappelle que la migration non gérée n’est pas un choix, mais une nécessité pour survivre.

Excellences, Mesdames et Messieurs ,  

Votre soutien déterminera l’impact réel de cette stratégie sur le terrain. Investir dans la sécurité humaine, c’est investir dans la stabilité et le développement durable. Aujourd’hui, nous avons une opportunité unique : transformer cette stratégie en actions. Mais cela ne sera possible qu’avec un engagement fort de chacun d’entre nous. 

Nous appelons chaque partenaire ici présent à mobiliser ses ressources, qu’elles soient financières, techniques ou opérationnelles pour garantir la mise en œuvre efficace de cette stratégie. Nous vous invitons à annoncer votre engagement, à rejoindre cette initiative et à faire partie des partenaires qui permettront de garantir un avenir plus stable et plus sûr aux communautés affectées. 

Merci pour votre engagement et votre précieuse collaboration.  

Mankasitraka, Tompokolahy, Mankasitraka Tompokovavy.