Eco-cuisine : Un concept pour préserver l’environnement
10 avril 2023
De plus en plus de femmes créent leur entreprise et se lancent dans des projets audacieux. Elles participent ainsi à développer l’entreprenariat féminin et permettent à d’autres femmes d’y accéder.
Chamsia Toihiri, la vingtaine, titulaire d’une licence en Gestion Administrative et Financière, travaille dans une ONG dénommée FADESIM (Fédération des Acteurs pour le Développement Socio-Economique de l’Île de Mohéli). Elle a déjà une entreprise à son actif et n’a peur de rien.
Le concept de son entreprise est tourné vers l’éco-cuisine bio. C’est-à-dire une cuisine qui tient compte des valeurs environnementales et une valorisation de la production locale.
« Je fais du piment écrasé de façon artisanale et du Antchari (Sauce piquante de fruit et légumes confis) ». Je pile également des feuilles de manioc conservables à longue durée avant d’être préparées en dernier ressort par le consommateur final avec la noix de coco. C’est une recette traditionnelle que tout le monde connait ».
L’environnement une cause qui me tient à cœur
L’entreprise Eco-cuisine a fait de l’environnement une priorité et s’engage en faveur de la préservation de l’environnement. « Ma première préoccupation était déjà comment lancer mon entreprise et quelle sera sa marque. J’ai décidé de l’appeler Eco-cuisine par ce qu’avant tout je suis une personne qui tient beaucoup à la préservation de l’environnement terrestre et marin ».
La valeur ajoutée de ses produits est qu’elle suit la recette traditionnelle. Elle a gardé une pratique traditionnelle de la cuisine et préserver les saveurs de la cuisine d’antan.
La valeur ajoutée de ses produits est qu’elle suit la recette traditionnelle. Elle a gardé les anciennes habitudes de la cuisine et préserver les saveurs de la cuisine d’atan. Du coup elle produit du piment écrasé avec une pierre au lieu d’utiliser un broyeur qui a un autre goût différent par rapport à celui qui est mixé. Elle n’ajoute pas de l’eau pour que le produit ne pourrisse 3 jours après, mais juste des produits agricoles comme les oignons, ails, citrons et gingembres.
La seconde vie des bouteilles
L’entreprise de Chamsia se tourne vers le recyclage des bouteilles et des emballages pour leur donner une seconde vie car ses produits sont sous forme de liquide. Au lieu d’importer des emballages, elle a pris l’initiative de donner les bouteilles en plastique une seconde vie pour conserver ses produits.
« J’ai décidé de recycler des bouteilles en plastique pour que je puisse leur donner une seconde vie et pour ne pas qu’ils finissent dans la nature ou à la plage pour contaminer la chaîne alimentaire marine ».
Les matières premières principales des produits d’Eco-cuisine sont saisonnières c’est pourquoi elle a eu l’idée de les transformer pour que même hors saison la population puisse en consommer.
« Je demande à mes clients surtout de la Grande Comores de ne pas jeter les bouteilles en plastique partout après utilisation mais il faudrait déjà les donner aux personnes qui pourraient redonner une seconde vie ».
Le digital un moyen puissant pour commercialiser ses recettes
Madame Chamsia n’a pas suffisamment de clients à Mohéli. La plupart de ses clients viennent de la Grande Comores et prennent contactent avec elle via sa plateforme numérique. « C’est plus facile d’utiliser le digital pour vendre mes produits. Mes clients m’envoient un message pour passer leurs commandes et je m’occupe du reste jusqu’à destination et le paiement se fait par mobile money ».
Le numérique est donc un outil essentiel de la croissance économique des femmes.