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19 détenus du camp de détention de Luzumu sont formés comme conducteurs de tracteur pour les travaux de labour
10 septembre 2023
Les detenus formés du centre de Luzumu sont fiers de reçevoir leur brevet de réussite
Marc Ngwanza / PNUD-RDC
Vingt-cinq personnes, dont 19 détenus et 6 agents, du camp de détention de Luzumu ont reçu leurs brevets après une formation sur la conduite et l’entretien des tracteurs et autres engins agricoles à Luzumu, dans la province du Kongo Central. Deux détenus ont fait une démonstration devant des délégués du ministère de la Justice, de l’ambassade de la Suède en RDC, du PNUD et de la MONUSCO. Luzumu est un centre pilote où les détenus sont formés dans divers secteurs comme l’agriculture, l’élevage... D’autres filières vont bientôt démarrer après la construction des hangars de formation. Une expérience similaire sera mise en œuvre à la prison de Kananga et de Goma. Le PNUD dans le cadre du projet conjoint à la réforme de la justice en RDC avec la MUNSCO et le BCNDH, financé par la Suède, mettent en œuvre ce projet qui contient une stratégie sectorielle visant la promotion de l’autosuffisance alimentaire des établissements pénitentiaires et la réinsertion des détenus.
Les detenus sont formés sur la conduite et l’entretien des tracteurs et autres engins agricoles à Luzumu
Marc Ngwanza / PNUD-RDC
William Mbuyamba, formateur du PNUD pour la conduite et l’entretien des tracteurs et autres engins agricoles, explique la performance des détenus qui ont vite appris. « Tous n’avaient jamais conduit un engin roulant. Ils ont vite appris en commençant par la conduite et l’utilisation des accessoires pour la culture. A ce jour, ils savent conduire les tracteurs agricoles, raccorder et détacher les accessoires du tracteur et effectuer les travaux sur le terrain, comme le labour », explique William Mbuyamba.
Mme Berthe Tshekanabo, directrice des services et de la direction de production pénitentiaire au ministère de la Justice a remercié le gouvernement suédois pour son appui financier dans la mise en œuvre de ce projet. « Je suis très contente des réalisations en cours au camp de détention de Luzumu en rapport avec la formation des détenus et du personnel du centre. Cette formation est un plus pour faciliter la réinsertion sociale des détenus qui vont purger leur peine. C’est une joie immense de les voir en train de conduire un tracteur de labour et préparer le sol pour la prochaine saison agricole » a-t-elle déclaré. Le directeur-chef d’établissement du camp de Luzum, Lonji Kakyinda, a indiqué que deux détenus parmi les 19 formés avaient quitté le camp et sont libres après avoir purgé leur peine.
Mme Berthe Tshekanabo, directrice des services et de la direction de production pénitentiaire au ministère de la Justice a remercié le gouvernement suédois
Marc Ngwanza / PNUD-RDC
La stratégie sectorielle de la promotion de l’autosuffisance alimentaire des établissements pénitentiaires comprend le développement des fermes agricoles dans trois établissements pénitentiaires dont la prison centrale de Kananga et Goma ainsi que le camp de détention du Luzumu pour apporter une réponse aux défis liés à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition des détenus. C’est dans ce cadre que le PNUD avait acquis et remis au camp de détention de Luzumu deux tracteurs et des accessoires, d’outils agricoles, des équipements de boulangerie et pâtisserie, de savonnerie et menuiserie.
Ces équipements devront servir à la mise en place des filières de formation dans les trois établissements pénitentiaires dans le but d’offrir aux personnes détenues une perspective de réinsertion socioéconomique et professionnelle durable.
Le PNUD est en train de construire une bâtisse qui abritera une boulangerie et des hangars pour la formation en menuiserie et un atelier de savonnerie. La MONUSCO est en train d’achever un nouveau pavillon pour les détenus d’une capacité de 150 places.
Un test de conduite des tracteurs est fait par les détenus devant les formateurs
Marc Ngwanza / PNUD-RDC
Le camp de détention de Luzumu a une particularité qu’il n’héberge que les détenus ayant épuisé toutes les voies de recours à la justice et qui y purgent leur peine. Il héberge 455 détenus tous de sexe masculin. Afin de favoriser la réinsertion sociale des détenus, le camp dispose déjà d’un atelier de coupe et couture, d’une boulangerie artisanale, des champs de manioc et d’une porcherie.
